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Syrie

En l'espace d'un an, le nombre de jihadistes étrangers en Syrie et en Irak a doublé

Des membres de Daesh à Raqqa, en Syrie, en 2014. (photo d'illustration)

Des membres de Daesh à Raqqa, en Syrie, en 2014. (photo d'illustration) - Welayat Raqa - AFP

En quelques mois, le nombre de jihadistes étrangers présents sur les territoires syrien et irakien a doublé pour atteindre aujourd'hui 27.000, selon le rapport d'un institut américain. 1.700 Français se trouveraient aujourd'hui sur place.

Les chiffres sont impressionnants. Le nombre de combattants jihadistes présents en Syrie et en Irak a plus que doublé en un an et demi pour atteindre au moins 27.000, selon un rapport publié mardi par un institut spécialisé dans le renseignement, The Soufan Group. "Le phénomène des jihadistes étrangers en Irak et en Syrie est véritablement mondial", indique cet institut, basé à New York.

Un phénomène mondialisé

Aujourd'hui, entre 27.000 et 31.000 jihadistes étrangers originaires de 86 pays sont présents en Irak et en Syrie. "Ce nombre a plus que doublé" depuis la dernière étude du groupe qui en avait recensé 12.000 en juin 2014, "malgré les efforts internationaux pour contenir le groupe Etat islamique (également appelé Daesh, NDLR) et réduire le flot de militants voyageant vers la Syrie", précise le rapport.

1.700 Français dans les rangs de Daesh

L'augmentation du nombre de jihadistes n'est pas uniforme à travers le monde. Il a ainsi plus que doublé en provenance d'Europe occidentale, avec un total de 5.000, dont 1.700 Français, tandis qu'il reste stable en Amérique du nord (280).

Ils sont 8.240 en provenance des pays du Moyen-Orient, dont 2.500 Saoudiens, et 8.000 du Maghreb, la Tunisie restant de loin le premier pays avec 6.000 jihadistes présents en Syrie et en Irak.

Plus de 2.000 Russes dans les rangs

Le nombre de combattants venus de Russie et d'Asie centrale a explosé de près de 300%, à 4.700, dont 2.400 Russes. Il y a également 2.100 Turcs, selon le rapport qui indique se baser sur l'ensemble des données établies par les gouvernements, les organisations internationales et les instituts de recherche.

Selon The Soufan Group, entre 20 et 30% des jihadistes étrangers retournent dans leur pays, ce qui constitue un grand défi pour les agences de sécurité alors que Daesh lance de plus en plus d'attaques à l'étranger. Le groupe jihadiste a notamment revendiqué les attaques du 13 novembre à Paris, qui ont fait 130 morts. 

A.S. avec AFP