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Syrie

Bachar al-Assad dénonce les "ennemis" de la Syrie

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La Coalition de l'opposition syrienne a rejeté dimanche la "solution politique" proposée par Bachar al-Assad. Le conflit a fait 60.000 morts selon l'ONU depuis mars 2011.

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que le conflit meurtrier en Syrie n'opposait pas son régime à l'opposition, mais la Syrie à ses ennemis. Ces derniers souhaitent, selon lui, la partition du pays.

Dans son premier discours public en sept mois, Bachar al-Assad a appelé à un "dialogue national", pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé de "partenaire", faisant allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant un départ du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans.

Mais la Coalition de l'opposition syrienne a rejeté dimanche la "solution politique" proposée par Bachar al-Assad.

"Nous avons dit lors de la formation de la Coalition que nous souhaitions une solution politique, mais l'objectif pour les Syriens est de le sortir (du pays) et ils ont déjà perdu pour cela plus de 60.000 martyrs (...) ils n'ont pas fait tous ces sacrifices pour permettre le maintien du régime tyrannique", a déclaré son porte-parole, Walid al-Bounni.

"Au-delà de l'hypocrisie"

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a estimé dimanche que le discours du président syrien Bachar al-Assad allait "au-delà de l'hypocrisie".

"Il est responsable des morts, de la violence et de l'oppression qui engloutissent la Syrie et ses vaines promesses de réformes ne trompent personne", a déclaré le chef de la diplomatie britannique dans un message posté sur Twitter.

"Une conférence de dialogue national"

"Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer", a aussi affirmé Bachar al-Assad.

Et ce n'est qu'après ces étapes, que se tiendra "une conférence de dialogue national, auquel participeront toutes les parties", a-t-il poursuivi.

Si ce dialogue ne s'est pas ouvert jusqu'à présent, "ce n'est pas parce que nous ne voulons pas d'une solution politique, mais parce que nous n'avons pas trouvé de partenaire", a-t-il ajouté.

60.000 morts selon l'ONU

Le président syrien s'exprimait sur la scène de la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, où il est arrivé sous les applaudissements nourris de centaines de personnes qui ont scandé "Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi".

Depuis qu'a éclaté en mars 2011 une révolte populaire devenue guerre civile, le régime de Damas assimile rebelles et opposants à des "terroristes" armés et financés par l'étranger, et dénonce un "complot" contre la Syrie.

Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 60.000 morts.