Trêve à Gaza: le Hamas dit sa volonté de mettre en œuvre "les étapes restantes de l'accord"

Une femme passe devant les décombres d'un bâtiment effondré dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, après l'annonce d'une trêve dans le contexte de la guerre en cours entre Israël et le Hamas. - Eyad BABA / AFP
Le Hamas a affirmé ce samedi 1er mars vouloir mettre en œuvre "les étapes restantes" prévues par l'accord de trêve avec Israël et rejeter catégoriquement la "présence de forces étrangères" sur le territoire de la bande de Gaza.
"Nous affirmons notre volonté d'aller au bout des étapes restantes de l'accord (de trêve devant mener) à un cessez-le-feu global et permanent, au retrait complet des forces d'occupation de la bande de Gaza, à la reconstruction et à la levée du siège", écrit le Hamas dans un message adressé aux participants au sommet extraordinaire de la Ligue arabe consacré aux Territoires palestiniens devant se tenir le mardi 4 mars au Caire.
Arraché après des mois d'efforts de médiation du Qatar avec le soutien de l'Égypte et des États-Unis, l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien est entré en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois d'une guerre ayant dévasté la bande de Gaza.
Désaccord sur la suite de la trêve
La première phase de l'accord a permis le retour en Israël de 33 otages captifs à Gaza (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël. Mais alors que celle-ci est entrée ce samedi 1e mars dans son dernier jour, le Hamas et Israël ne sont pas d'accord sur la suite à donner au processus.
Le Hamas campe sur son refus de discuter d'autre chose que d'une mise en œuvre de la deuxième phase de l'accord censée garantir la fin définitive de la guerre et le retrait israélien de Gaza, ainsi que la libération des otages encore retenus -une soixantaine dont plus de la moitié seraient morts.
Israël souhaite, de son côté, faire libérer davantage d'otages dans le cadre d'une prolongation de la première phase. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne cesse de dire qu'il se réserve le droit de reprendre les hostilités à tout moment pour anéantir le Hamas si celui-ci ne dépose pas les armes.
Le Hamas se dit prêt à considérer "toute option"
Abordant dans son message aux pays arabes la question de l'après-guerre, le Hamas affirme qu'il est prêt à considérer "toute option acceptée par les Palestiniens" mais qu'il rejette "catégoriquement toute tentative d'imposer des projets ou des formes d'administration non palestiniennes ou la présence de forces étrangères sur le territoire de la bande de Gaza".
Le gouvernement israélien répète ces derniers jours être déterminé à maintenir des troupes israéliennes à l'intérieur de Gaza, dans une zone frontalière de l'Égypte, même après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu permanent.