Quelques milliers de manifestants dans plusieurs villes de France après l'interception de la flottille pour Gaza

Vue de la flottille Global Sumud, une initiative internationale visant à atteindre Gaza pour acheminer de l'aide humanitaire, en mer le 30 septembre 2025. - OGNJEN MARKOVIC
Plusieurs rassemblements ont eu lieu en France ce jeudi 2 octobre dans la soirée pour dénoncer l'interception par la Marine israélienne de la flottille internationale d'aide pour Gaza.
Quelques milliers de personnes se sont retrouvées sur la Place de la République à Paris à l'appel de La France insoumise avant d'être dispersées par les forces de l'ordre.
"Je veux dire ici toute notre solidarité" avec les personnes qui étaient à bord de la flottille et qui sont actuellement en garde à vue en Israël, a déclaré la patronne des députés LFI Mathilde Panot devant les manifestants qui arboraient pour la plupart des drapeaux palestiniens.
Aux côtés du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et du coordinateur de LFI Manuel Bompard, elle a demandé "non seulement la libération des militants de la flottille" mais aussi "la suspension de l'accord entre l'Union européenne et Israël, des sanctions contre Benjamin Netanyahu, et qu'enfin la France fasse quelque chose".
"Pas de paix dans le monde sans justice en Palestine", "Arrêtez de tuer les enfants de Palestine", "Libérez la Flottille. Libérez la Palestine", ont scandé les manifestants.
"La mobilisation citoyenne est ultra importante pour faire comprendre au gouvernement qu'on ne peut pas faire comme si de rien n'était", a jugé Céline, consultante pour des organisations internationales, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
Après les discours, les forces de l'ordre ont effectué deux charges pour disperser les manifestants, utilisant des bombes lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous sommes là en solidarité"
Des rassemblements ont également eu lieu dans plusieurs autres villes de France.
À Marseille, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés en fin de journée devant la préfecture pour réclamer la libération des militants de la flottille, mais aussi pour dénoncer l'interpellation d'une centaine d'activistes l'après-midi alors qu'ils tentaient de bloquer le siège de l'entreprise marseillaise d'armement Eurolinks, accusée de vendre des composants militaires en Israël.
À Lille, 200 personnes ont brandi des drapeaux palestiniens. "Nous sommes là en solidarité avec le peuple palestinien et avec celles et ceux qui ont le courage de prendre part à la Flottille. Ce sont des actions légales, réprimées de façon illégale", a dénoncé Anne-Laure, 30 ans.
À Lyon, ils étaient environ 300 et près de 500 à Grenoble, selon des chiffres transmis par la préfecture. Sym et Karim ont expliqué manifester fréquemment depuis deux ans contre "le génocide" à Gaza. Mais ce soir, ils réclament particulièrement que "le gouvernement français assure la sécurité de ses concitoyens, et qu'Israël respecte le droit international".
À Rennes, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville. 12 personnes ont été interpellées en marge du rassemblement, selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Des milliers de personnes ont aussi défilé jeudi dans plusieurs pays d'Europe.