"La phase finale d'un génocide": Adèle Haenel témoigne à bord de la flottille internationale pour Gaza

À bord de la flottille internationale pour Gaza, l'ex actrice Adèle Haenel dénonce ce mardi 16 septembre auprès de BFMTV "la phase finale d'un génocide" face à l'intensification des bombardements israéliens intenses et meurtriers contre l'enclave palestinienne.
"On assiste à la phase finale d'un génocide (...) l'État israélien identifie tous les Palestiniens aux Hamas (...) c'est un projet génocidaire", fustige l'ex-actrice, ajoutant qu'"il y a une passivité totale des États".
"Ça repose sur les citoyens de tenter d'ouvrir un couloir humanitaire avec des moyens totalement pacifiques", ajoute-t-elle.
"Il faut que la France prenne des mesures"
Trois mois plus tôt, un premier bateau humanitaire, avec à son bord notamment l'eurodéputée française Rima Hassan et l'activiste suédoise Greta Thunberg, avait tenté de rejoindre Gaza pour y apporter de l'aide humanitaire. Mais les autorités israéliennes ont arraisonné et dérouté le bateau. Une action qualifiée de "piraterie" par Adèle Haenel.
"L'État d'Israël ne s'embarrasse pas trop avec le respect du droit international et a kidnappé les personnes qui étaient sur cette flottille, ce qui est un acte illégal", explique-t-elle.
L'artiste a notamment appelé les États à prendre "leurs responsabilités". "Il faut que la France prenne des mesures, des actions, des sanctions économiques et politiques envers Israël".
Adèle Haenel appelle également à "cesser les exportations d'armes vers Israël": "il y a jamais eu autant de ventes d'armes françaises importées vers Israël (...) nous sommes complices de la situation actuelle".
Une commission de l'ONU accuse Israël de "génocide"
Pour la première fois ce mardi, une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU a accusé Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.
Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.
Cette déclaration intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.