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CARTE. Macron envisage de reconnaître l'État palestinien: ces pays qui l'ont fait avant la France

Les pays dans le monde qui reconnaissent ou non l'État Palestinien à la date du 10 avril 2025

Les pays dans le monde qui reconnaissent ou non l'État Palestinien à la date du 10 avril 2025 - BFMTV

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 9 avril vouloir "aller vers la reconnaissance d'un État palestinien" en juin. En Europe, l'Irlande, la Norvège, l'Espagne et Slovénie ont franchi le pas en 2024. Près de 150 pays reconnaissent l'État palestinien.

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 9 avril que la France pourrait reconnaître un État palestinien "en juin" à l'occasion d'une conférence qu'elle coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York et qui doit aussi conduire, selon lui, à la reconnaissance d'Israël par un certain nombre de pays.

Une étape qu'Emmanuel Macron avait déjà évoquée, déclarant par exemple en février 2024 que "la reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou pour la France". "On doit aller vers une reconnaissance (de l'État palestinien, NDLR) et donc dans les prochains mois on ira", a affirmé le président français dans une interview à l'émission "C'est à vous" sur France 5 donnée à son retour d'Égypte mardi et diffusée mercredi.

"Notre objectif, c'est, quelque part en juin, avec l'Arabie saoudite, de présider cette conférence où on pourrait finaliser le mouvement de reconnaissance réciproque par plusieurs", a-t-il ajouté.

La conférence vise à la création d'un État palestinien. Les appels à une "solution à deux États", palestinien au côté de celui d'Israël, se sont intensifiés depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

Près de 150 pays ont reconnu l'État palestinien

Selon le ministère palestinien des Affaires étrangères, 149 pays reconnaissent à ce jour l'État de Palestine - ce décompte inclut le Vatican, qui ne fait pas partie des États membres de l'ONU. En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin.

La plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, l'Australie, le Japon ou encore la Corée du Sud sont absents de cette liste. Certains ont déclaré leur intention d'opérer cette reconnaissance, sans toutefois donner de calendrier précis.

En février 2024, le gouvernement britannique a par exemple dit son "engagement en faveur d'un État palestinien souverain et viable" et son "intention de lui accorder une reconnaissance". Mais le Royaume-Uni ne le fera qu'"au moment le plus propice au processus de paix", a-t-il ajouté.

Le Canada a une position similaire, se disant "disposé à reconnaître un État palestinien au moment le plus propice à une paix durable, même si celle-ci n’est pas la dernière étape vers la réalisation de la solution à deux États".

Israël fustige un "État palestinien fictif"

Certains pays n'y sont pas favorables, Israël en premier lieu. Réagissant aux déclarations d'Emmanuel Macron mercredi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a estimé sur X qu'"une 'reconnaissance unilatérale' d'un État palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas".

En avril 2024, les États-Unis ont mis leur veto à l'admission de la Palestine comme État membre de plein droit à l'ONU. Et en mai, un porte-parole de la présidence américaine affirmait que l'ex-président Joe Biden s'opposait à une reconnaissance "unilatérale" de l'État de Palestine et qu'il estimait "qu'un État palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties".

Théophile Magoria avec Sophie Cazaux