Bande de Gaza: Tsahal affirme que le Hamas transforme des ambulances "en cibles militaires légitimes"

Malgré l'indignation internationale, l'armée israélienne a affirmé dimanche sur les réseaux sociaux que les ambulances "détournées à des fins terroristes" par le Hamas sont "des cibles militaires légitimes". Le vendredi 3 novembre, Israël avait déjà confirmé avoir ciblé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza-Ville lors d'une frappe aérienne.
Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus s'était alors dit "profondément choqué", alors que la guerre entre Israël et le Hamas a fait des milliers de victimes civiles. "Je suis horrifié par l'attaque rapportée à Gaza sur un convoi d'ambulances", avait déclaré dans un communiqué le patron de l'ONU, Antonio Guterres.
"Nous le redisons: les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours", avait encore écrit le chef de l'OMS sur X, anciennement Twitter.
Le Hamas "viole le droit international"
Sur ce même réseau social, l'armée israélienne a dénoncé "la manipulation cynique" du mouvement islamiste palestinien, qui "détourne des ambulances et des hôpitaux à des fins terroristes".
"En sacrifiant la neutralité de ces institutions et violant le droit international, le Hamas les transforme en cibles militaires légitimes", plaide Tsahal.
Vendredi 3 novembre, après la frappe sur l'ambulance devant le plus grand hôpital de Gaza-Ville, le gouvernement du Hamas a catégoriquement démenti les allégations de l'armée israélienne, accusant l'État hébreu de s'en servir comme prétexte pour cibler les hôpitaux.
Il s'est dit prêt à recevoir "une commission d'enquête internationale" pour inspecter les hôpitaux et s'assurer qu'ils ne sont pas utilisés à des fins militaires, rapporte l'AFP.
Selon le décompte du gouvernement du Hamas, plus de 10.000 personnes, dont des milliers d'enfants et de femmes, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la riposte et des bombardements d'Israël.
Des patients "sont dans les rues sans soin" après les "évacuations forcées" de deux hôpitaux pédiatriques, a accusé ce dimanche le directeur des hôpitaux de la bande de Gaza. "Il faut sauver les bébés prématurés", a-t-il plaidé alors que deux des 39 enfants dont les couveuses se sont arrêtées de fonctionner à al-Chifa sont déjà morts, selon médecins et ONG.