Riposte d'Israël après les attaques du Hamas: MSF alerte sur la "situation catastrophique" à Gaza

Vers un immense drame humanitaire? Depuis samedi et les attaques du Hamas contre Israël, la bande de Gaza, enclave palestinienne où se trouvent de nombreux responsables du groupe terroriste islamiste, est ciblée par des bombardements de l'armée de l'État hébreu. Des frappes qui ont entraîné le déplacement de 187.500 Gazaouis selon l'ONU.
"L’intensité des bombardements est choquante, ainsi que le nombre de morts déjà dénombré", écrit Léo Cans, chef de mission de Médecins sans frontières basé à Jérusalem, sur le site de l'ONG.
"La situation à Gaza est catastrophique. Il n'y a pas beaucoup de mots pour décrire ce que les gens vivent. La population est terrifiée", dit-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux de l'organisation.
"Des immeubles entiers sont détruits"
Selon un dernier bilan publié par le ministère des Affaires étrangères de la Palestine sur X, ex-Twitter, au moins 922 civils sont morts et 4.650 ont été blessés.
"Des immeubles entiers sont détruits, dont un la nuit dernière juste à côté du bureau de MSF. La population reçoit parfois un SMS au milieu de la nuit pour leur dire d’évacuer leur maison, c’est arrivé à certains membres de notre équipe sur place", dénonce-t-il.
Le siège total de l'enclave palestinienne a été annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense. Une décision "interdite" par le droit international humanitaire, a d'ailleurs rappelé l'ONU ce mardi.
"Ils disent que cette fois-ci, c’est différent"
"À Gaza, la population est terrifiée. Je parle très régulièrement avec nos collègues sur place. Ce sont des personnes très endurcies, parce qu’elles ont malheureusement eu à traverser beaucoup de guerres, mais la situation actuelle les angoisse terriblement", écrit le responsable de Médecins sans frontières.
"Ils disent que cette fois-ci, c’est différent, ils ne voient pas d’issue et se demandent comment tout cela va se terminer. Ils sont dans une détresse mentale terrible", affirme-t-il.
D'autant que les structures médicales "ne sont pas épargnées", un hôpital soutenu par Médecins sans frontières ayant été bombardée dès samedi, quelques heures après l'attaque du Hamas. "Les installations médicales doivent être respectées et on ne devrait pas avoir à négocier cela", plaide l'ONG.