"Nous préserverons Jérusalem unifiée": Benjamin Netanyahu promet de défendre "la souveraineté d'Israël"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 21 mai 2025. - Ronen Zvulun
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis ce lundi 26 mai de garder Jérusalem "unifiée" sous souveraineté israélienne, durant un conseil des ministres marquant la "Journée de Jérusalem", selon un communiqué de son bureau.
"Nous préserverons Jérusalem unifiée, indivisible et sous la souveraineté d'Israël", a affirmé Benjamin Netanyahu lors de cette réunion qui s'est tenue exceptionnellement à Silwan, un quartier palestinien de Jérusalem-Est, annexée et occupée par Israël, en contrebas des murailles de la Vieille ville, qui abrite un site archéologique juif important.
"J'ai prié pour la victoire dans la guerre"
Ce lundi, un ministre israélien d'extrême droite s'est rendu sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme, l'esplanade est une poudrière où le moindre incident peut dégénérer au point d'embraser la région.
"Yom Yerushalaïm" ("la Journée de Jérusalem" en hébreu) commémore pour les Israéliens ce qu'ils estiment être la "réunification" de la ville, depuis l'occupation de sa partie orientale en 1967.
Chaque année, à l'occasion de cette journée, des milliers de nationalistes israéliens, en majorité religieux, marchent dans les rues de Jérusalem, y compris dans la Vieille ville, en brandissant des drapeaux israéliens, dansant, et chantant. Pour de nombreux Palestiniens, ce défilé sous haute surveillance est perçu comme une provocation délibérée.
"Je suis monté sur le Mont du Temple pour la Journée de Jérusalem et j'ai prié pour la victoire dans la guerre (à Gaza), pour le retour de tous nos otages et pour le succès du nouveau chef du Shin Bet, le général de division David Zini. Joyeux Jour de Jérusalem!", a écrit le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, dans un message sur Telegram, accompagné de photographies le montrant sur l'esplanade des Mosquées, désigné sous le nom de mont du Temple par les Juifs.
La Jordanie, qui administre l'esplanade mais dont les points d'entrée sont contrôlés par Israël depuis la prise de Jérusalem-Est en 1967, a condamné "les pratiques de ce ministre extrémiste" qui "ne remettent pas en cause le fait que Jérusalem-Est est une ville occupée".
La marche prévue lundi aura lieu pour la deuxième année consécutive sur fond de guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
En 2021, le Hamas avait lancé un barrage de roquettes en direction de Jérusalem alors que la marche commençait à se diriger vers la Vieille ville, ce qui a été suivi par une guerre de 12 jours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, ainsi qu'à des flambées de violence en Israël entre juifs et Arabes.
L'armée israélienne a fait état lundi de trois "projectiles" tirés depuis la bande de Gaza, affirmant avoir intercepté l'un d'entre eux et que les deux autres sont "tombés" à l'intérieur du territoire palestinien.