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Israël: quatre soldats israéliens tués dans l'attaque du Hezbollah contre une base militaire au nord du pays

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Les militaires ont perdu la vie dans une frappe de drone du Hezbollah au sud de Haïfa. Sept autres militaires ont également été blessés, selon l'armée israélienne.

C'est l'armée israélienne qui l'a annoncé dans un communiqué, ce dimanche 13 octobre. Quatre soldats ont été tués par une frappe de drone du Hezbollah visant un camp d'entraînement situé à Binyamina, au sud de Haïfa (nord d'Israël). Sept autres militaires ont également été blessés.

Le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient tiré "une escadrille de drones explosifs" sur un camp d'entraînement. Une source militaire a indiqué à l'AFP que la frappe, menée par un drone ce dimanche soir, avait touché le réfectoire de la base militaire.

Une "opération complexe"

Après l'attaque, le Hezbollah libanais a évoqué d'une "opération complexe", disant avoir lancé simultanément des dizaines de missiles dans les régions de Nahariya et Acre dans le but de "distraire les systèmes de défense aérienne israéliens". Les drones sont parvenus à "contourner" les radars israéliens et "atteindre leur cible", selon le mouvement.

Dans le sud du Liban, où Israël a lancé une offensive terrestre le 30 septembre dernier, le Hezbollah a affirmé que ses combattants avaient tiré des obus sur des troupes israéliennes qui tentaient une "infiltration" dans le secteur frontalier. Il avait dit ce dimanche 13 octobre combattre "à l'arme automatique" et avec des "roquettes" des soldats israéliens dans au moins quatre villages. 

L'armée israélienne a fait quant à elle état de "combats face à face", et dit avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un tunnel dans le sud du Liban.

Des "violations choquantes", selon l'ONU

Après avoir affaibli le Hamas palestinien à Gaza, Israël a déplacé le front de la guerre au Liban, disant vouloir permettre le retour dans le nord du pays de quelque 60.000 habitants, déplacés par les tirs de roquettes menés depuis un an par le Hezbollah en soutien au Hamas.

Le ministère de la Santé libanais a fait état dimanche de 51 personnes tuées la veille dans des frappes israéliennes au Liban, portant à plus de 1.300 le nombre de morts dans le pays depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés depuis cette date.

Selon l'agence de presse officielle libanaise ANI, l'aviation israélienne a intensifié dimanche ses frappes sur des villages du sud du Liban.

La force de paix de l'ONU au Liban, Finul, a pour sa part dénoncé des "violations choquantes" israéliennes contre ses positions dans le sud du pays, après avoir fustigé vendredi des tirs israéliens "répétés" les visant, provoquant un tollé diplomatique. 

Des "attaques" contre des Casques bleus peuvent être constitutives de "crimes de guerre", a mis en garde dimanche le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

La Finul a fait état d'une entrée "en force" dimanche matin de deux chars israéliens dans une de ses positions. L'armée israélienne a indiqué qu'un de ses chars "qui tentait d'évacuer des soldats blessés" avait "percuté un poste de la Finul". 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait auparavant exhorté l'ONU à retirer "tout de suite" la Finul des zones de combats.

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Soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, le Hezbollah a averti que l'attaque ayant fait quatre morts du côté israélien était un "avant-goût" de ce qui attend Israël si ce pays poursuit ses opérations militaires au Liban.

C.D. avec AFP