Guerre Israël-Iran: Benjamin Netanyahu estime que tuer l'ayatollah Khamenei "mettrait fin au conflit"

Tuer l'ayatollah Ali Khamenei "mettrait fin au conflit" entre Israël et l'Iran, a déclaré ce lundi 16 juin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC.
"Cela ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettrait fin au conflit", a répondu le dirigeant israélien, interrogé sur l'opposition de Donald Trump à un plan israélien visant à éliminer le guide suprême iranien.
À la question de savoir si Israël allait effectivement viser Khamenei, Benjamin Netanyahu a répondu que son pays "faisait ce qu'il avait à faire".
Israël et l'Iran ont échangé de nouvelles frappes aériennes lundi, au quatrième jour d'une escalade militaire meurtrière déclenchée par une offensive israélienne visant des sites stratégiques iraniens avec pour objectif affiché d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.
Un "Hitler moderne"
Benjamin Netanyahu a à nouveau justifié l'offensive israélienne contre l'Iran, en assimilant Khamenei à un "Hitler moderne". La "guerre éternelle est ce que veut l'Iran, qui nous amène au bord de la guerre nucléaire", a-t-il déclaré en présentant le conflit comme "une bataille de la civilisation contre la barbarie".
Dénonçant le "fanatisme antisémite et fou" de Khamenei, il a dit qu'il était "comme un Hitler moderne. Il ne s'arrêtera jamais, mais nous allons faire en sorte qu'il n'ait pas les moyens de mettre ses menaces à exécution."
Le Premier ministre israélien multiplie les interviews dans la presse américaine, alors que le Parti républicain du président Donald Trump est divisé entre néoconservateurs, qui souhaitent que les États-Unis interviennent en soutien à Israël contre l'Iran, et des figures "MAGA", bien plus isolationnistes, qui s'affichent contre tout rôle pour les Etats-Unis.
Les Américains, a souligné Benjamin Netanyahu, devraient être profondément préoccupés par les efforts déployés par Téhéran pour se doter d'une arme nucléaire et par sa capacité de plus en plus musclée en matière de missiles balistiques. "Aujourd'hui, c'est Tel Aviv, demain ce sera New York", a-t-il dit.