Nucléaire iranien: Paris appelle Téhéran à "faire des gestes concrets"

La France répond au président iranien, Hassan Rohani, qui s'est dit ouvert, mardi au cours d'une conférence de presse, au dialogue avec les Occidentaux sur la question du nucléaire iranien.

De la parole aux actes. C'est ainsi que l'on peut résumer la position de la France après la conférence de presse, mardi, du nouveau président iranien, Hassan Rohani. Paris a appelé mercredi Téhéran à "montrer son sérieux" dans le dossier nucléaire "en faisant des gestes concrets de nature à répondre aux préoccupations internationales".

"Nous avons noté l'affirmation d'une volonté de dialogue de la part du Président Rohani", a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d'un point-presse électronique, au lendemain d'un entretien entre le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et l'ambassadeur d'Iran à Paris, Ali Ahani.

"C'est à l'Iran de montrer son sérieux en apportant des réponses précises aux propositions formulées à Almaty, et en faisant des gestes concrets de nature à répondre aux préoccupations internationales sur son programme nucléaire", a ajouté le porte-parole. Au premier semestre, le groupe "5+1" (les cinq membres permanents du Conseils de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) avaient fait des propositions à l'Iran à Almaty (réduction de l'enrichissement...) lors d'un round de négociations.

"Si l'Iran y est effectivement prêt, la France, avec ses partenaires du groupe, est disposée elle aussi à reprendre les discussions". La veille, Laurent Fabius avait "marqué le souhait de la France de voir l'entrée en fonction du Président Rohani ouvrir une nouvelle étape dans les relations avec l'Iran".

"La France, comme ses partenaires, se tient prête à travailler avec les nouvelles autorités, mais elle attend désormais de l'Iran des actes concrets en réponse aux préoccupations internationales sur la finalité de son programme nucléaire, son engagement en Syrie et la situation des droits de l'Homme", avait ajouté le ministre.

Malgré ses démentis, l'Iran est accusé par les Occidentaux et par Israël de chercher à se doter de l'arme atomique. Téhéran est soumis à de lourdes sanctions internationales qui ont provoqué une grave crise économique.

C. L. avec AFP