Le ton monte entre les Etats-Unis et l'Iran

Barack Obama le 1er janvier 2013, à la Maison Blanche. A gauche, le vice-président Joe Biden. - -
Les relations entre les Etats-Unis et l'Iran pourraient se tendre un peu plus. Barack Obama a déclaré qu'il estimait à "un peu plus d'un an" le délai nécessaire à l'Iran pour se doter de l'arme nucléaire, dans une interview à une télévision israélienne diffusée jeudi. Le président américain doit effectuer dans une semaine sa première visite présidentielle en Israël.
"Nous pensons que cela prendra un peu plus d'un an ou à peu près avant que l'Iran ne développe une arme nucléaire, mais évidemment nous ne voulons pas attendre le dernier moment", a affirmé Barack Obama.
Course aux armements dans la région
Le président des Etats-Unis espère régler le sujet "diplomatiquement" ce qui sera pour lui "une solution plus durable". Mais il affirme que, dans le cas contraire, il se réserve le droit de taper du poing sur la table. "Quand je dis que toutes les options sont sur la table, toutes les options sont sur la table et les Etats-Unis ont bien sûr des capacités significatives" a-t-il prévenu.
"Notre objectif est de s'assurer que l'Iran ne possède pas une arme nucléaire susceptible de menacer Israël ou de déclencher une course aux armements dans la région qui serait extraordinairement dangereuse au moment où il y a déjà beaucoup de choses qui s'y passent", fait valoir Barack Obama.
F-4 Phantom contre drone Predator
Les ambitions nucléaires de Téhéran constituent l'un des principaux dossiers que Barack Obama évoquera en Israël lors de sa première visite en tant que président du 20 au 22 mars.
Un autre incident survenu mardi risque de ternir un peu plus les relations entre les Etats-Unis et l'Iran. Un chasseur iranien F-4 Phantom a tenté d'intercepter un drone américain Predator "au-dessus des eaux internationales" du Golfe mais a renoncé après l'arrivée sur zone de deux avions militaires américains, selon le porte-parole du Pentagone George Little.
"L'avion iranien a rebroussé chemin après une mise en garde verbale", a-t-il ajouté, rappelant qu'un avion iranien avait déjà tiré sur un drone américain en novembre.
"A la suite de l'incident de novembre dernier quand un chasseur iranien avait tiré sur un Predator non armé, les Etats-Unis avaient fait savoir aux Iraniens qu'ils continueraient à conduire des vols de surveillance au-dessus des eaux internationales selon une pratique établie de longue date et en raison de leur engagement pour la sécurité dans la région", a assuré George Little.