"La cause palestinienne est un prétexte": le neveu d'Ali Khamenei critique le régime iranien

Exilé en France, Mahmoud Moradkhani, neveu de l'ayatollah Ali Khamenei, était l'invité de BFMTV ce mercredi 18 juin. Il critique le régime des mollahs en Iran et alerte sur les ambitions cachées de son oncle.

"Son but était de s'étendre dans la région". Au micro de BFMTV, ce mercredi 18 juin, Mahmoud Moradkhani, neveu d'Ali Khamenei, l'ayatollah d'Iran a martelé que la défense de "la cause palestinienne" est un "prétexte" saisi par son oncle "pour gouverner" et faire main basse sur les lieux saints chiites. Exilé en France depuis une quarantaine d'années, il critique vivement le régime des mollahs.

Au même titre qu'elle l'était "pour Saddam Hussein" - le dictateur irakien tombé en 2003 après l'invasion américaine et pendu trois ans plus tard -, la défense de "la cause palestinienne par le régime iranien est un prétexte pour gouverner", affirme Mahmoud Moradkhani.

Mais plus encore, selon le neveu du guide suprême de la Révolution islamique, son oncle poursuit les mêmes objectifs que son prédécesseur, Rouhollah Khomeini. Ce dernier, "a créé l'islam politique et la suprématie chiite", rappelle Mahmoud Moradkhani. "Nos frères arabes, et surtout le Maghreb, doivent comprendre que l'objectif de Khomeini était la main mise sur les lieux saints de la région pour créer un état chiite", a martelé ce médecin ORL, réfugié en France et installé dans la banlieue de Lille.

"S'étendre dans la région"

"Son but était de s'étendre dans la région. Et surtout, il considérait que les lieux saints comme les villes irakiennes Karbala, et Nadjaf, la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem ou même La Mecque appartiennent aux chiites", explique le réfugié politique. Pour Rouhollah Khomeini, "il était inacceptable que les sunnites gouvernent dans ces régions", précise Mahmoud Moradkhani.

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Mahmoud Moradkhani est un fervent opposant au régime des mollahs iranien. Celui qui a quitté son pays natal à l'âge de 23 ans dit militer et œuvrer pour la réconciliation dans l'opposition iranienne et à la création d'une coalition, pour dit-il qu'il y ait "un soulèvement à l'intérieur de l'Iran.

Malheureusement, ça n'a pas été réussi et réalisé jusqu'ici." Il tient à alerter le monde musulman. "Qu'ils sachent que même si Khamenei réussi à s'étendre un petit peu, les sunnites seront en minorité. Ils le sont déjà en Iran, et sont réprimés comme les autres parties du peuple iranien."

Amélie Com