Iran: Emmanuel Macron juge que le "pire scénario" serait que Téhéran sorte du traité de non-prolifération nucléaire

Le président français Emmanuel Macron, le 12 septembre 2024. - Benoit Tessier / POOL / AFP
Le "pire scénario", après les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes "qui ont une efficacité réelle", serait "une sortie du traité de non-prolifération de l'Iran", a prévenu jeudi 26 juin Emmanuel Macron.
Ce serait "une dérive et un affaiblissement collectif", a déclaré le président français devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
Pour "préserver le traité de non-prolifération" des armes nucléaires (TNP), il a annoncé son intention de parler "dans les prochains jours" avec chacun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, à commencer par Donald Trump avec lequel il s'est entretenu jeudi.
Outre la France et les États-Unis, les autres membres permanents sont le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
Vers une reconnaissance de la Palestine en juillet?
Emmanuel Macron a rapporté avoir fait part au président américain des échanges que les Français ont eu avec les Iraniens "ces derniers jours, y compris ces dernières heures". "Notre souhait, c'est qu'il y ait une vraie convergence de vues parce que l'objectif, c'est qu'il n'y ait pas de reprise d'activités proliférantes" de la part de Téhéran, a-t-il expliqué.
Le chef de l'État français a aussi assuré avoir "senti le président Trump très déterminé, très volontaire" sur la situation à Gaza, "conscient de l'importance d'un cessez-le-feu".
De son côté, Emmanuel Macron a dit vouloir organiser "le plus vite possible" la conférence à l'ONU devant relancer la solution dite "à deux États", initialement prévue en juin mais reportée en raison de la guerre entre l'Iran et Israël. La France avait envisagé de reconnaître un État palestinien à cette occasion.
"J'aurai dans les tout prochains jours le prince héritier d'Arabie saoudite" Mohammed ben Salmane, qui coprésidera avec la France cette conférence, "pour pouvoir échanger avec lui sur une date possible", a encore dit le dirigeant français. "J'espère" pouvoir l'organiser en juillet, a-t-il ajouté.