Hôpital israélien touché: l'ambassadeur d'Iran en France assure que Téhéran n'a "jamais eu l'intention de frapper des civils"

Ce jeudi 19 juin au matin, l'hôpital Soroka, le plus gros du sud d'Israël, était touché par un missile iranien, faisant des dizaines de blessés.
"Nous n'avons jamais eu l'intention de frapper des civils", martèle sur BFMTV Mohammad Amin Nejad, ambassadeur d'Iran en France. "L'objectif n'était pas de toucher un hôpital", ajoute-t-il, évoquant "une guerre préventive" menée par Israël contre l'Iran, qui est selon lui illégitime.
À contrario, "l'Iran n'a jamais souhaité la destruction d'un pays quelconque, que ce soit Israël ou un pays voisin" et "n'a jamais attaqué un autre pays", martèle le diplomate.
Au moins 40 blessés
Au septième jour de la guerre, l'armée israélienne a dit avoir frappé des dizaines de sites en Iran, dont un "réacteur nucléaire inachevé" à Arak et "un site de développement d'armes nucléaires à Natanz", dans le centre du pays.
Le président américain Donald Trump, allié d'Israël, n'a pas exclu une entrée en guerre des États-Unis pour briser le programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l'arme atomique.
À Beersheva, dans le sud d'Israël, une frappe a "entièrement détruit" plusieurs services du centre médical Soroka et l'ensemble de cet hôpital a subi "d'importants dégâts", a déclaré son directeur, Shlomi Codish.
"Le bâtiment directement touché était vide. D'autres services du centre, qui accueillaient des patients, ont été touchés. Nous comptons 40 blessés, la grande majorité légèrement", a-t-il ajouté. Le porte-parole de l'hôpital a précisé que le bâtiment détruit avait été "évacué ces derniers jours".
"Des crimes de guerre"
"Le lâche dictateur iranien tire délibérément sur des hôpitaux et des immeubles résidentiels en Israël. Ce sont là des crimes de guerre parmi les plus graves et Khamenei devra répondre de ses crimes", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.
Ali Khamenei "considère la destruction d'Israël comme un objectif", a-t-il affirmé. "Un tel homme ne peut être autorisé à continuer d'exister."
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont affirmé que "le centre de commandement et de renseignement du régime, situé près d'un hôpital, a été pris pour cible par des missiles guidés de haute précision".