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Frappes israéliennes en Iran: Salami, Bagheri, Rachid... Qui étaient les Iraniens tués?

L'ex-chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, ici en août 2022, tué dans une attaque israélienne, le 13 juin 2025

L'ex-chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, ici en août 2022, tué dans une attaque israélienne, le 13 juin 2025 - AFP

L'armée israélienne a lancé une vague d'attaques contre l'Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin et continue de mener des frappes contre des installations militaires et nucléaires iraniennes.

Plusieurs hautes figures des Gardiens civils de la Révolution et scientifiques iraniens ont été tuées dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, dans des frappes menées par Israël contre l'Iran et qui se poursuivent ce vendredi matin.

Le général Hossein Salami, chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, fait partie des victimes, selon l'agence de presse iranienne Tasnim. Né en 1960, il avait été combattant lors de la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988) et s'était engagé avec les Gardiens de la Révolution au début du conflit où il a fini par être nommé à sa tête en 2019, selon l'Agence France-presse.

Devenu haut gradé proche du guide suprême iranien, possédant un siège au Conseil suprême de sécurité nationale, Hossein Salami était connu pour ses diatribes contre Israël et l'Occident régulièrement diffusées sur les chaînes iraniennes.

La télévision d'État iranienne l'avait notamment mis en scène ordonnant à ses forces de lancer l'opération contre Israël, lors de l'attaque iranienne de drones et missiles lancée mi-avril 2024 contre le territoire israélien, la première de ce type menée par la République islamique contre son ennemi juré.

Plusieurs hauts gradés

Selon la télévision d'État iranienne, le général Mohammed Bagheri, chef d'état-major des forces armées, fait également partie des victimes de l'attaque israélienne.

Officier militaire le plus haut gradé en Iran, Mohammed Bagheri avait rejoint les gardiens civils de la Révolution en 1980, selon la BBC, avant de monter progressivement dans la hiérarchie et de devenir l'une des plus importantes figures de l'armée iranienne.

Selon des médias locaux, le général Gholam Ali Rachid, commandant en chef adjoint des forces armées iraniennes, a également été tué dans la nuit.

Par ailleurs, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei et ancien secrétaire du conseil national de sécurité, a été sérieusement blessé dans les frappes, selon l'agence de presse iranienne Nour News, rapporte notamment The Times.

Des scientifiques nucléaires

Outre ces hautes figures militaires, au moins deux scientifiques du programme nucléaire iranien ont été tués. Il s'agit de Mohammad Mehdi Tehranchi, physicien théoricien et président de l'université islamique Azad de Téhéran, et de Fereydoun Abbasi, ancien chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé que les troupes israéliennes avaient délibérément visé des cibles bien précises. "Nous avons frappé le haut commandement, nous avons frappé des scientifiques de haut niveau qui encouragent le développement de bombes atomiques, nous avons frappé des installations nucléaires", a-t-il déclaré en vidéo ce vendredi.

Le chef du gouvernement israélien a déclaré par ailleurs que la campagne militaire contre l'Iran allait se poursuivre pendant "de nombreux jours".

Juliette Desmonceaux avec AFP