Gaza: deux collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge tués dans une frappe à leur domicile

Des bâtiments détruits après une frappe israélienne dans le camp de Jabaliya à Gaza le 15 mai 2025 (illustration) - BASHAR TALEB / AFP
Deux collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge ont été tués ce samedi 24 mai lors d'une frappe sur leur domicile à Khan Younès dans la bande de Gaza, a indiqué le CICR ce dimanche sur le réseau social X.
"Nous sommes dévastés par la mort de deux chers collègues, Ibrahim Eid et Ahmad Abu Hilal. Aujourd'hui, encore une fois, nous réitérons notre appel urgent au respect et à la protection des civils à Gaza", écrit l'organisation.
"Ibrahim travaillait comme spécialiste de la contamination par les munitions et Ahmas était un garde de sécurité à l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge à Rafah", précise le message du CICR.
Les deux hommes ont été tués par une frappe sur leur domicile à Khan Younès dans le sud du territoire palestinien. "Leur meurtre souligne le nombre intolérable de morts civils à Gaza", écrit le CICR. Vendredi, neuf enfants d'un couple de médecins palestiniens ont été tués dans la même ville dans une frappe faisant a posteriori l'objet d'un "examen" de la part de l'armée israélienne, avait annoncé samedi la Défense civile de la bande de Gaza.
Reprise de l'offensive mi-mars
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza et a intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d'anéantir le Hamas, libérer les derniers otages et prendre le contrôle du territoire.
L'attaque des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 53.939 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.