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Morts de civils à Mossoul : les chasseurs français pas impliqués

Des marins français chargent un chasseur Rafale avec un misile à guidage laser en vue d'une mission en Irak ou en Syrie

Des marins français chargent un chasseur Rafale avec un misile à guidage laser en vue d'une mission en Irak ou en Syrie - Eric FEFERBERG, AFP/Archives

Selon le porte-parole de l'état-major français, les avions de l'Armée de l'air française, ne seraient pas impliqués dans les frappes qui ont tué près de 130 civils à Mossoul, le 17 mars.

Des avions de chasse français ont bien effectué des frappes sur la ville irakienne de Mossoul le 17 mars mais pas dans le secteur où de nombreux civils ont été tués, a déclaré jeudi le porte-parole de l'état-major français.

"Le 17 mars, les avions français ont effectué des frappes sur Mossoul, non pas dans le secteur en cause mais à proximité. Il y a eu une succession de frappes" de la coalition conduite par les Etats-Unis sur la ville, a-t-il ajouté, en notant que la puissance des bombes avait été ajustée afin de "limiter le plus possible le risque pour la population civile", a indiqué le colonel Patrik Steiger au point de presse hebdomadaire de la Défense.

Selon le gouverneur de la région de Mossoul, Nawfal Hammadi, "plus de 130 civils" ont été tués lors des frappes aériennes, survenues dans le quartier al-Jadida à Mossoul, en appui des forces irakiennes qui mènent depuis novembre une offensive pour reconquérir la ville.

Le commandement américain a reconnu mardi que la coalition avait "probablement joué un rôle" dans la mort des civils et évoqué la possible piste d'un camion piégé de Daesh.

Réaction en chaîne ou attentat de Daesh ?

Selon le porte-parole de l'état-major des armées françaises, deux pistes sont à l'étude pour expliquer ce qui s'est produit, une "réaction en chaîne" provoquée par une bombe ou un attentat délibéré de Daesh à proximité,.

"Une sorte de réaction en chaîne provoquée par une frappe tombant sur quelque chose où il y a de l'explosif, du carburant (..) c'est l'une des pistes en cours d'investigation. L'autre, qui est malheureusement la plus probable, c'est que Daesh n'hésite pas non seulement à se servir des civils comme bouclier mais également à en faire des victimes, c'est-à-dire à déclencher un VBIED, un véhicule piégé, avec des civils autour alors qu'une frappe vient de se produire à proximité", a relevé Patrik Steiger., reprenant l'hypothèse des Américains.

G.D. avec AFP