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La police de Los Angeles revoit ses pratiques pour dégainer moins vite

Officier de police de Los Angeles, le 8 juillet 2016

Officier de police de Los Angeles, le 8 juillet 2016 - Frederic J. BROWN, AFP

Un comité de supervision de la police de Los Angeles a approuvé mardi de nouvelles pratiques pour désamorcer les situations tendues avant de recourir à la force létale et, surtout, aux armes à feu.

Régulièrement critiquées pour leur usage excessif de la force, les polices de Los Angeles et d'autres polices locales américaines vont devoir mettre en place de nouvelles pratiques afin de "désamorcer les situations dangereuses" sans avoir forcément recours aux armes à feu.

Un comité de supervision de la police de Los Angeles (LAPD) a ainsi dévoilé mardi un corpus de mesures dont le préambule stipule que les agents "doivent tenter de contrôler une situation en faisant usage du temps, de la distance, de la communication et des ressources disponibles dans le but de la désamorcer, quand ils peuvent le faire en sécurité et raisonnablement".

Le chef du LAPD, Charlie Beck, a apporté son soutien à cette évolution, négociée avec le syndicat Ligue de protection de la police de Los Angeles (LAPPL). Ces directives vont entraîner des "changements dans notre recours à la force, nos pratiques et notre entraînement", a-t-il commenté.

Militant contre les violences policières, le 7 mars 2015
Militant contre les violences policières, le 7 mars 2015 © MARK RALSTON, AFP/Archives

Des organisations de protection des droits civiques ont toutefois jugé que ces changements étaient insuffisants et manquaient de détails concernant les techniques préconisées, les facteurs et le contexte constituant un usage raisonnable de la force.

D'après le Los Angeles Times, le comité du LAPD a estimé que le recours aux armes à feu était injustifié dans huit cas l'an dernier, un record en au moins dix ans. Il a également relevé des erreurs tactiques dans 50% des 46 cas de tirs par des agents du LAPD étudiés l'an dernier (+32% sur un an).

Une série d'incidents très médiatisés comme la mort de Michael Brown, un adolescent noir sans armes tué par la police en 2014 à Ferguson (Missouri), ou celle d'Ezell Ford à Los Angeles, à la même période, avaient entraîné des manifestations parfois violentes à travers le pays.

Me.R. avec AFP