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Hollande apporte 33 tonnes de matériel humanitaire et 5 tonnes de médicaments en Irak

François Hollande et Jean-Yves Le Drian le 4 novembre 2016. (Photo d'illustration)

François Hollande et Jean-Yves Le Drian le 4 novembre 2016. (Photo d'illustration) - Jean-François Monier - AFP

La visite du chef de l'Etat ce lundi en Irak n'a pas été consacrée uniquement aux objectifs militaires. François Hollande en a aussi profité pour apporter du matériel médical et humanitaire à destination des populations déplacées par la guerre.

Certes, il s’agissait avant tout de passer en revue les soldats français déployés en Irak dans le cadre de l’opération Chammal, de les saluer ainsi que leurs alliés Irakiens. En arrivant ce lundi à Bagdad, François Hollande, qui a consacré une dizaine d’heures à cette visite se déroulant à la fois dans la capitale du pays ainsi qu’au Kurdistan irakien, a d’ailleurs adressé des vœux martiaux aux forces spéciales irakiennes rassemblées dans un centre d’entraînement où officient également des instructeurs français. Il s'est exclamé: "Bonne année de victoires contre le terrorisme!", en référence à leur lutte commune contre Daesh. Mais ce séjour express, qui devait se conclure à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan, avait aussi un volet humanitaire.

Cinq tonnes de matériel médical dans l'avion du président

Le président de la République a ainsi transporté dans son avion cinq tonnes de médicaments et matériel médical: des antibiotiques, des perfusions, des médicaments d’urgence, des kits nécessaires aux réanimations. La valeur de l’ensemble est évaluée à 208.000 euros selon le correspondant de Paris Match qui a détaillé cet arrivage. Et l’aide française ne s’arrête pas là. Derrière l’appareil présidentiel, s’est posé un avion cargo français porteur d’autres secours.

Ceux-ci, pesant trente-trois tonnes, sont censés améliorer l’ordinaire des populations déplacées par la guerre contre les djihadistes. Ils comprennent 3.730 couvertures, 600 plaids, 562 kits de cuisine. Dans un premier temps, ces ressources seront confiées aux missions dépêchées sur place par les Nations unies puis être distribuées aux victimes du conflit.

Prévenir la "catastrophe humanitaire"

Cette seconde visite de François Hollande en Irak suit donc le schéma de la précédente. En septembre 2014, le chef de l’Etat avait déjà convoyé un matériel humanitaire conséquent. Au même moment, l’opération Chammal, visant à associer l’armée française à la lutte militaire contre Daesh, était lancée. Aujourd’hui, l’aide concrète fournie aux populations irakiennes déplacées est plus nécessaire que jamais. Peu avant le début de la grande offensive sur Mossoul, fief des djihadistes depuis plus de deux ans, le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés disait publiquement craindre une "catastrophe humanitaire" et que 700.000 personnes auraient besoin de l’assistance de la communauté internationale après le déclenchement de la bataille.

R.V.