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Guerre en Ukraine: les 27 se mettent d'accord pour l'interdiction des médias d'État russes dans l'UE

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Logo de Russia Today. - Kirill KUDRYAVTSEV © 2019 AFP

Ces médias sont d'ores et déjà bannis de plusieurs réseaux sociaux en Europe.

Les Vingt-Sept ont donné mardi leur feu vert pour interdire la diffusion dans l'UE des médias d'Etat russes RT, Sputnik et leurs déclinaisons en anglais, allemand, français et espagnol de la chaîne Russia Today (RT) sur les réseaux de télévision ainsi que sur internet au sein de l'UE.

"Nous allons interdire la machine médiatique du Kremlin. RT et Sputnik, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union", avait déclaré dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

L'Union européenne a également décidé d'exclure "certaines banques russes" du système de messagerie Swift, rouage clé de la finance internationale, a annoncé la présidence française de l'UE.

Les représentants des Etats membres à Bruxelles ont également approuvé l'interdiction pour les Européens de participer à des projets cofinancés par le fonds souverain russe RDIF, a-t-elle précisé dans un tweet.

Multiplication des sanctions économiques

Les mesures de ce nouveau train de sanctions contre la Russie entreront en vigueur mercredi après publication de la décision au Journal officiel de l'UE, qui précisera les noms des banques visées.

Les alliés occidentaux avaient annoncé samedi vouloir exclure des banques russes de Swift, de façon à infliger à Moscou "des coûts qui l'isoleront encore davantage du système financier international et de nos économies".

La sanction est considérée comme une "arme atomique" financière: le système Swift permet des opérations comme le transit des ordres de paiement et ordres de transferts de fonds entre banques, et quelque 300 banques et institutions russes y ont recours.

Plusieurs pays européens réticents au départ face à une telle mesure, à commencer par l'Allemagne et l'Italie, qui craignaient d'être pénalisées en représailles pour leurs livraisons de gaz russe dont ils sont très dépendants, ont fini par s'y rallier.

H.G. avec AFP