Greenpeace bloque le siège de BP pour l'arrivée de son nouveau patron

Des militants de l'ONG Greenpeace ont bloqué mercredi matin le siège de BP à Londres à l'aide de panneaux solaires et de barils de brut pour marquer l'entrée en fonction du nouveau patron du géant pétrolier, Bernard Looney.
L'ONG souhaite mettre la pression sur le nouveau directeur général, dont c'est le premier jour, afin que BP, qui tire ses profits des énergies fossiles, fasse davantage d'efforts pour le climat.
Une centaine de militants
Une centaine de militants s'étaient regroupés à partir de 03H00 du matin, heure locale, dans le quartier huppé de la capitale anglaise, où BP a ses locaux. Les activistes écologiques ont déployé 500 panneaux solaires tout en entravant les portes d'accès avec des barils de pétrole souillés.
Une action express puisque Greenpeace a annoncé en fin de matinée qu'il restait sept militants sur les lieux.La police de Londres a, quant à elle, précisé que neuf personnes avaient été arrêtées.
Un porte-parole du groupe pétrolier a indiqué que BP a décidé par mesure de précaution de fermer temporairement son siège.
Bernard Looney "partage les inquiétudes" des militants
Selon Greenpeace, BP a engendré davantage d'émissions carbone durant les 50 dernières années que n'importe quelle autre entreprise européenne. L'ONG assure également que c'est la major pétrolière qui dépense le plus dans le lobbying contre les lois sur le climat.
En déplacement en Allemagne, Bernard Looney, le nouveau patron de la compagnie, "comprend la frustration et la colère des manifestants à Londres", selon le groupe.
"Il partage leur profonde inquiétude sur le changement climatique et dévoilera ses ambitions en termes de faibles émissions carbone pour le groupe la semaine prochaine", a précisé le porte-parole de BP.
"Leur nouveau directeur général doit accepter que si BP veut continuer à exister au XXIe siècle, ils doivent se convertir à 100% dans l'énergie renouvelable", souligne dans un communiqué Richard George, un des militants de Greenpeace présent devant le siège du groupe.
Greenpeace avait annoncé mardi contester devant les tribunaux la légalité d'un permis de forage qui a été accordé à BP par le gouvernement britannique en mer du Nord, au large de l'Ecosse, estimant que le public n'avait pas été consulté.