Ex-espion russe empoisonné: Paris "partage le constat" de Londres sur la responsabilité de Moscou

Le Président français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May, le 18 janvier 2018 à l'ouest de Londres. - Ian Langsdon - pool - AFP
Après un nouvel entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May, la présidence a indiqué que Paris "partage(ait) le constat" de Londres sur la responsabilité de la Russie dans l'empoisonnement d'un ex-espion russe le 4 mars dernier à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre.
"La France partage le constat du Royaume-Uni qu’il n'y a pas d’autre explication plausible et exprime à nouveau sa solidarité à l’égard de son alliée", a déclaré ce jeudi l'Elysée dans un communiqué.
23 diplomates russes expulsés de Grande-Bretagne
En début de semaine, Theresa May a affirmé que Sergueï Skripal et sa fille avaient été attaqués au moyen d'une substance appartenant au groupe des agents toxiques "Novitchok", mise au point par la Russie à l'époque soviétique et considérée comme extrêmement dangereuse.
La Première ministre britannique a annoncé mercredi l'expulsion de 23 diplomates et le gel des contacts bilatéraux avec la Russie, qu'elle a déclarée "coupable" de l'empoisonnement. Moscou a de son côté dénoncé "une provocation grossière" et précisé que "(leurs) mesures de riposte ne se feront pas attendre".
Des mesures françaises "dans les prochains jours"
Dans son communiqué, l'Elysée rappelle, avec les autorités britanniques, "l'importance du plein respect des conventions internationales et leur engagement dans la lutte contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques".
Le Président français a par la suite précisé qu'il annoncerait "dans les prochains jours" les mesures qu'il compte prendre, à la suite de celles annoncées par la Grande-Bretagne.
"J'annoncerai dans les prochains jours les mesures que nous comptons prendre", a-t-il déclaré à la presse lors d'un déplacement en Indre-et-Loire. Il a de nouveau condamné "avec la plus grande fermeté" cette attaque, dont selon lui "tout porte à croire que la responsabilité est attribuable à la Russie".
L'ex-espion russe, sa fille ainsi qu'un policier intervenus sur les lieux sont toujours à l'hôpital. Ils se trouvent désormais dans un état "stable".