Sommet pour la paix: le Kremlin veut "comprendre" de quoi il s'agit avant d'accepter l'invitation de l'Ukraine

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov dans le hall d'exposition Gostiny Dvor, au centre de Moscou, le 14 décembre 2023. - Alexander Zemlianichenko / POOL / AFP
Le Kremlin a réagi mardi 16 juillet avec circonspection aux propos du président ukrainien, qui a ouvert pour la première fois la veille la porte à des pourparlers avec la Russie.
Volodymyr Zelensky a assuré être favorable à la présence de Moscou à un prochain sommet de paix, après la conférence organisée en Suisse, mi-juin, sur la paix en Ukraine qui avait réuni des dizaines de chefs d'État et de gouvernement mais dont la Russie avait été exclue.
"Le premier sommet pour la paix n'était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d'abord comprendre ce qu'il (Zelensky) entend par là", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview à la chaîne Zvezda, diffusée mardi sur Telegram.
Vers un deuxième sommet pour la paix?
Lundi, Volodymyr Zelensky a dit vouloir présenter en novembre un "plan" pour "une paix juste", après près de deux ans et demi d'un conflit à grande échelle qui a fait des centaines de milliers de victimes.
Dans la foulée, il a dit souhaiter un autre sommet sur la paix en Ukraine auquel Moscou pourra cette fois-ci participer: "Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet", a-t-il annoncé.
La Russie occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien et les perspectives d'un cessez-le-feu, voire d'une paix durable entre Kiev et Moscou, restent minimales à ce stade.
C'est la première fois toutefois, depuis l'attaque russe à grande échelle de février 2022, que Volodymyr Zelensky émet l'idée de discussions avec la Russie sans retrait russe préalable de son territoire.
Le Kremlin de son côté a exclu tous pourparlers de paix tant que l'Ukraine ne lui abandonnera pas les cinq régions dont Moscou revendique l'annexion et ne renoncera pas à son alliance avec l'Occident. De facto, il s'agirait d'une capitulation.