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Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky se rend à Berlin pour une visioconférence avec Donald Trump

Volodymyr Zelensky à Kiev le 4 juin 2025

Volodymyr Zelensky à Kiev le 4 juin 2025 - Tetiana DZHAFAROVA / AFP

À quelques jours du sommet prévu entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, le président urkainien Volodymyr Zelensky doit se rendre ce mercredi à Berlin pour échanger avec son homologue américain par visioconférence.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend ce mercredi 13 août à Berlin pour participer à la visioconférence avec Donald Trump en amont de sa rencontre avec Vladimir Poutine, a-t-on appris de source gouvernementale allemande.

Volodymyr Zelensky et les principaux dirigeants européens, dont l'Allemand Friedrich Merz, le Britannique Keir Starmer et Emmanuel Macron, veulent convaincre le président américain de défendre les intérêts de l'Ukraine lors du sommet bilatéral prévu en Alaska ce vendredi 15 août.

Cette réunion, la première fois depuis le 28 juin 2019, sera l'occasion pour Donald Trump de "tâter le terrain" et "d'écouter" Vladimir Poutine lors d'une entrevue réclamée par le président russe, comme l'a martelé la Maison Blanche.

Les alliés européens craignent de surcroît d'être lâchés par la Maison Blanche après plus de trois ans d'un conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe en Ukraine.

Zelensky, toujours pas convié au sommet en Alaska

Le président Volodymyr Zelensky reste pour sa part toujours exclu des échanges russo-américains. Vladimir Poutine ayant refusé de voir son homologue ukrainien, estimant que les "conditions" ne sont pas réunies pour un tête-à-tête;

"Il (Poutine) aura une rencontre sur le territoire américain, ce qui est, je pense, pour lui une victoire personnelle", a déclaré Volodymyr Zelensky, ajoutant que cette rencontre faisait sortir Vladimir Poutine de son "isolement" et retardait de possibles nouvelles sanctions américaines contre Moscou.

D'autant que selon lui, l'armée russe n'est pas du tout prête à stopper le conflit. "Au contraire, elle effectue des mouvements qui indiquent la préparation de nouvelles opérations offensives. Dans ces circonstances, il est important que l'unité du monde ne soit pas menacée", annonçait-il sur son compte X le 12 août.

Entre la Russie et l'Ukraine, les positions sont encore aux antipodes. Le dernier cycle de négociations directes à Istanbul en juillet n'avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats. Parallèlement, la Russie poursuit ses attaques aériennes mortelles sur l'Ukraine, où elle grignote chaque jour du terrain sur le front.

Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.

Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie.

O.E. avec AFP