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Ukraine

L'émissaire américain pour l'Ukraine n'exclut pas que Washington autorise Kiev à frapper en profondeur la Russie

 Le général Keith Kellogg à la Maison Blanche le 22 septembre 2020

Le général Keith Kellogg à la Maison Blanche le 22 septembre 2020 - SAUL LOEB / AFP

Pour Keith Kellogg, "il n'existe pas de sanctuaires" concernant l'usage par l'Ukraine d'armes américaines pouvant frapper en profondeur la Russie. Un nouvel épisode du durcissement du ton adopté par Washington dans le conflit.

Des frappes en profondeur de l'Ukraine contre la Russie avec des armes américaines ne sont pas à exclure, a affirmé ce dimanche 28 septembre l'émissaire américain pour l'Ukraine Keith Kellogg, sur la chaîne Fox News.

Interrogé pour savoir si le président Donald Trump avait autorisé l'Ukraine à utiliser des missiles longue portée contre la Russie, Keith Kellogg a répondu: "en lisant ce que (Donald Trump) a dit, ce que le vice-président (JD) Vance a dit et ce que le secrétaire d'État (Marco) Rubio a dit, la réponse est oui".

"Utilisez la capacité de frapper en profondeur. Il n'existe pas de sanctuaires", a affirmé Keith Kellogg.

Changement de ton à Washington

Ces déclarations s'inscrivent dans un changement de ton significatif de l'administration Trump vis-à-vis du conflit depuis quelques jours.

La semaine dernière, Donald Trump avait jugé que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie, après avoir assuré pendant des mois que l'Ukraine devrait, au contraire, probablement céder des territoires.

Le vice-président américain JD Vance a déclaré de son côté que Donald Trump était de plus en plus "impatient" vis-à-vis de Moscou, tandis que le secrétaire d'État Marco Rubio a exhorté son homologue russe Sergueï Lavrov à arrêter la "tuerie" en Ukraine.

Après avoir privilégié le dialogue avec Vladimir Poutine et parfois rudoyé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, Donald Trump a récemment comparé la Russie à un "tigre de papier".

En février, il avait à l'inverse sèchement lancé à Volodymyr Zelensky, dans le bureau ovale, qu'il "n'avait pas les cartes en main" dans ce conflit déclenché en 2022 par l'invasion russe.

A. La. avec AFP