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Guerre en Ukraine: Kiev et ses alliés européens approuvent la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga avec ses homologues européens à Lviv, en Ukraine, ce vendredi 9 mai 2025.

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga avec ses homologues européens à Lviv, en Ukraine, ce vendredi 9 mai 2025. - Sergii VOLSKYI / AFP

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andriï Sybiga a dit espèrer ce vendredi 8 mai que le tribunal spécial censé juger la Russie pour son invasion de l'Ukraine permettra de condamner en justice Vladimir Poutine.

L'Ukraine et ses soutiens européens se sont réunis ce vendredi 9 mai à Lviv pour approuver la création d'un tribunal spécial chargé de juger les "crimes d'agression" commis par la Russie depuis son invasion de l'Ukraine en février 2022.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a accueilli à Lviv la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas ainsi que des délégations venues de 35 pays européens, a annoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Kiev espère que le tribunal spécial censé juger la Russie pour son invasion de l'Ukraine permettra de condamner en justice Vladimir Poutine. "Pour nous, le plus important est de préserver le principe de l'inévitabilité de la punition pour tous, y compris (...) le président russe", a déclaré Andriï Sybiga. "Ce tribunal est en train d'être mis en place pour prononcer des peines appropriées à l'avenir", a-t-il ajouté.

La CPI impuissante à juger la Russie

"Il n'y aura pas d'impunité", a affirmé Kaja Kallas jeudi devant la presse. Ce voyage symbolique en Ukraine vise à rappeler que "tous ceux qui soutiennent vraiment la paix ne peuvent pas se tenir aux côtés de (président russe Vladimir) Poutine", a-t-elle souligné.

Ce feu vert politique intervient à l'occasion d'un déplacement de ministres des Affaires étrangères de l'UE, au moment où la Russie celèbre à Moscou, en grande pompe, la victoire contre l'Allemagne nazie en 1945. Vladimir "Poutine peut se considérer comme le soi-disant vainqueur, mais il n'a pas le droit de monopoliser la victoire", a lancé Andriï Sibyga.

Le tribunal spécial pour les "crimes d'agression" travaillera aux côtés de la Cour pénale internationale (CPI), qui a déjà émis des mandats d'arrêt internationaux contre plusieurs dirigeants russes, dont Vladimir Poutine. Elle est toutefois impuissante à juger la Russie pour des "crimes d'agression", d'où l'idée de créer ce tribunal spécial, lancée peu après l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022.

Les travaux en vue de sa création se sont accélérés depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la crainte qu'une immunité soit accordée à Vladimir Poutine et d'autres dirigeants russes, en cas d'accord de paix.

V.G. avec AFP