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Pétrolier de la flotte fantôme russe: la garde à vue des deux membres d'équipage prolongée

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Le bateau, battant pavillon béninois, est arraisonné depuis quelques jours au large de Saint-Nazaire. Deux personnes, le commandant du bateau et son second, ont été placés en garde à vue.

La garde à vue de deux membres d'équipage d'un navire appartenant à la flotte fantôme russe, le "Boracay", arraisonné au large des côtes françaises, a été prolongée, a annoncé jeudi 2 octobre le procureur de la République de Brest à l'AFP et BFMTV.

Débutées mardi, "les deux mesures de garde à vue en cours, concernant les personnes se présentant comme le commandant du navire et son second, ont fait l'objet d'une décision de prolongation hier" mercredi, a indiqué à l'AFP et à BFMTV Stéphane Kellenberger.

Utilisé par Moscou pour contourner les sanctions occidentales

Baptisé "Pushpa" ou "Boracay", le navire de 244 mètres de long, battant actuellement pavillon du Bénin, est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole.

Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon" et "refus d'obtempérer" du pétrolier, des "délits maritimes" signalés lundi par le préfet maritime de l'Atlantique.

Le président Emmanuel Macron a évoqué une "opération très importante" de la marine, mercredi, en marge d'un sommet européen à Copenhague. "Les équipes d'intervention ont agi en temps et en heure", a-t-il déclaré, en affirmant: "Il y a eu des fautes très importantes qui ont été commises par cet équipage qui justifient d'ailleurs que la procédure soit judiciarisée aujourd'hui".

De son côté, le Premier ministre Sébastien Lecornu a adressé ses "remerciements à nos commandos Marine et aux équipages de la Marine nationale qui sont intervenus ce week-end" sur le pétrolier.

Lié aux survols de drones?

Le site The Maritime Executive affirme que le navire a pu servir de "plateforme de lancement" ou comme "leurre" dans les récents survols de drones qui ont perturbé le trafic aérien danois. L'enquête ne porte toutefois pas sur ces soupçons à ce stade.

Selon une analyse AFP des données du site maritime spécialisé VesselFinder, le pétrolier a navigué au large des côtes danoises entre le 22 et le 25 septembre, lorsque le pays enregistrait les survols.

F.R. avec AFP