Ukraine: le G7 va prendre de nouvelles sanctions contre Moscou

Policiers ukrainiens à l'entrée de Slaviansk, dans l'Est de l'Ukraine, vendredi 25 avril. - -
Le G7 a annoncé samedi par commmuniqué sa décision de prendre "rapidement" une nouvelle bordée de sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne. "Chaque pays déterminera quelques sanctions ciblées il veut imposer", a précisé un responsable américain sous couvert d'anonymat.
Selon lui, "les sanctions américaines pourraient intervenir dès lundi". Le conseiller adjoint à la sécurité nationale, Ben Rhodes, a précisé samedi qu'elles auraient lui "au début de la semaine prochaine" et qu'elles pourraient concerner "des personnes influentes dans (des secteurs de) l'économie russe, tels que l'énergie et la banque".
Pour ce qui est des pays de l'UE, les 28 ont fait savoir samedi qu'ils se réuniraient à Bruxelles lundi pour décider des sanctions à prendre contre Moscou.
Des avions russes dans le ciel ukrainien
Ce durcissement intervient alors qu'une intervention des forces régulières de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine apparaît comme une hypothèse de plus en plus tangible. Ainsi, un diplomate occidental confiait qu'une "intervention militaire russe en Ukraine dans les prochains jours" n'était "plus exclue". De son côté, la Russie nie avoir violé l'espace ukrainien.
Le G7 accuse Moscou d'avoir, ces derniers jours, "continué à exacerber les tensions avec un discours toujours plus préoccupant et des manoeuvres militaires menaçantes à la frontière de l'Ukraine".
Selon le Pentagone, au cours des dernières 24 heures, des avions russes ont ainsi violé "à plusieurs reprises" l'espace aérien ukrainien. Et sur le terrain, la ville de Slaviansk, bastion des séparatistes dans l'Est, est en état de siège depuis un assaut bref et meurtrier lancé par des blindés ukrainiens.
Des observateurs de l'OSCE retenus
Les dirigeants occidentaux ont donc souligné "l'importance d'une mise en oeuvre effective de l'accord de Genève du 17 avril, afin de permettre une sortie de crise en Ukraine et de prévenir la dégradation de la situation sur le terrain".
Ils se sont également "convenus de demander le renforcement du rôle de la mission d'observation de l'OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe] en Ukraine". Une douzaine d'observateurs sur place sont retenus par des séparatistes, qui ont exigé en échange de leur libération celle de "leurs propres prisonniers".