"Nous voulons avoir un plan": la Lituanie révèle un plan d'évacuation de Vilnius face au risque d'invasion russe

Un quartier d'affaires à Vilnius. Photo d'illustration - Photo d'archives/REUTERS
La ville de Vilnius, capitale lituanienne, a dévoilé ce mercredi 23 avril un plan d'évacuation en cas de guerre, alors que ce pays balte membre de l'Otan craint d'être une des prochaines cibles de la Russie.
Les trois principales routes d'évacuation vont vers l'ouest, "car l'ennemi est historiquement venu de l'est", a déclaré le maire de Vilnius, Valdas Benkunskas, lors de l'annonce du plan.
"Nous ne voulons pas provoquer de panique. Notre objectif est clair: avoir un plan, une coordination entre les institutions, savoir qui est responsable de quoi, et faire confiance à nos forces de défense... En espérant que ce plan n'aura jamais besoin d'être activé", a-t-il ajouté.
La municipalité de Vilnius a indiqué que sa population, plus de 600.000 habitants, pourrait être entièrement évacuée en 48 heures. L'organisation d'exercices pour mettre en oeuvre ce plan d'évacuation est prévue à l'automne.
Craintes autour d'une centrale nucléaire
La Lituanie, membre de l'UE et de l'Otan, est un fervent allié de l'Ukraine depuis l'invasion du pays par la Russie en février 2022, et a augmenté ses dépenses de défense ainsi que ses entraînements, par crainte de se retrouver à son tour dans le viseur de Moscou.
Vilnius se situe de plus à seulement 30 kilomètres de la frontière avec la Biélorussie, que la Russie a utilisée comme point de départ pour son invasion de l'Ukraine en février 2022.
La Russie et la Biélorussie organiseront en septembre les manoeuvres militaires Zapad, qui, lors des éditions précédentes, ont mobilisé des dizaines de milliers de soldats près des frontières de la Pologne et des États baltes.
Le plan d'évacuation de Vilnius prend également en compte les risques de catastrophe naturelle ou d'incidents à la centrale nucléaire d'Ostrovets, en Biélorussie. La Lituanie considère que la centrale nucléaire n'est pas sûre, une accusation rejetée par Minsk et Moscou.
Les autorités lituaniennes avaient déjà organisé des exercices de décontamination et distribué des comprimés d'iodure aux habitants de Vilnius en cas d'incident dans cette centrale construite par la Russie, située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.