Morts, séparations familiales: les enfants, victimes malgré eux de la guerre en Ukraine

Ils représentent 19 victimes parmi les 331 recensées depuis le début du conflit selon un dernier décompte de l'ONU. Les enfants ne sont pas épargnés par la guerre qui oppose depuis neuf jours la Russie à l'Ukraine. Tandis que les forces russes poursuivent leur avancée sur le territoire par l'est et le sud du pays, plus d'1,2 million d'Ukrainiens ont d'ores et déjà fui pour les pays voisins.
Des personnes âgées, des femmes et des enfants qui se retrouvent séparés de leurs pères qui ne peuvent plus quitter le territoire ukrainien. Un traumatisme pour les plus jeunes, la plupart privés d'un de leur parent. Selon l'ONU, près de 500.000 enfants auraient fui l'Ukraine depuis le début du conflit.
Et les combats se poursuivaient ce vendredi à Tcherniguiv, au nord de Kiev, où l'Ukraine a accusé Moscou d'avoir bombardé jeudi une zone résidentielle et des écoles, faisant 47 morts, selon un dernier bilan.
"L'enfant est la première victime de ce conflit"
Quant au port stratégique de Marioupol, la situation humanitaire y est qualifiée de "terrible" par son maire-adjoint. La ville située au sud-est du pays a vécu 40 heures de bombardements ininterrompus, y compris sur des écoles et des hôpitaux.
"Des enfants sous les bombes en Europe au XXIe siècle, ce n'est plus concevable", a déclaré Philippe Cori sur BFMTV. Le directeur régional adjoint de l'Unicef Europe et Asie centrale évoque sur notre antenne le chiffre de 7,5 millions d'enfants ukrainiens "traumatisés" par la guerre. Et si l'ONG continue de travailler tant bien que mal sur le sol ukrainien, elle se déploie également sur les pays limitrophes pour accueillir les familles réfugiées.
"Nous en attendons beaucoup plus. La centrale nucléaire a choqué énormément les populations, et il est clair qu'on s'attend à une intensification des misères", a-t-il déploré, soulignant que "l'enfant est la première victime de ce conflit"
"On ne respecte plus le droit de l'enfant"
À ces bombardements visant des foyers et des écoles s'ajoute la destruction d'infrastructures civiles. Privés d'eau, ou encore de chauffage, les Ukrainiens sont ciblés par l'armée russe.
"Ce qui nous inquiète le plus, c'est qu'on ne respecte plus le droit de l'enfant", poursuit Philippe Cori, qui demande à continuer de parler de cette situation et lance un nouvel appel aux dons.
Réunis ce vendredi, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné les attaques russes contre les civils ukrainiens et appelé Moscou à "respecter pleinement ses obligations en matière de droit international humanitaire et de normes relatives aux droits de l'homme".
"Partout à l'intérieur des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine, les organisations d'aide humanitaire ukrainiennes et onusiennes, le personnel médical et les travailleurs non gouvernementaux doivent pouvoir accéder immédiatement, en toute sécurité et rapidement, aux personnes dans le besoin", demandent les pays du G7.