L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques reçoit le prix Nobel de la paix

Ahmet Uzumcu est le directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. - -
Le prix Nobel de la paix a été décerné ce vendredi à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Cette organisation est chargée notamment de superviser le démantèlement d'ici au 30 juin 2014 de l'imposant arsenal chimique du régime du président syrien Bachar al-Assad. Jusqu'à ce vendredi matin, c'était la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, qui était annoncée comme favorite.
Méconnue du grand public, l'OIAC, qui a son siège à La Haye, a été fondée en 1997 pour mettre en œuvre la convention sur l'interdiction des armes chimiques signée le 13 janvier 1993.
Sur le terrain depuis le 1er octobre
Armes de destruction massive frappant aveuglément militaires et civils, les armes chimiques ont montré leurs effets dévastateurs cette année en Syrie. Les experts de l'ONU disent avoir trouvé des "preuves flagrantes et convaincantes" de l'utilisation de gaz sarin le 21 août en périphérie de Damas.
L'attaque a fait au moins 1.429 morts, dont 426 enfants, selon les Etats-Unis, même si les bilans divergent. L'opposition syrienne et l'Occident ont accusé Damas, qui a démenti mais qui, sous pression de la Russie, a accepté de détruire son arsenal chimique.
Dans des conditions périlleuses, les experts de l'OIAC sont déjà à pied d'oeuvre sur le terrain en Syrie depuis le 1er octobre. En combinaisons spéciales avec casques et gilets pare-balles, ils vont devoir s'assurer du démantèlement d'un arsenal qui serait composé de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz sarin.