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Vatican: un an avec le pape François, souffle nouveau de l'église?

Le pape François saluant la foule place St Pierre, à Rome, le 18 septembre 2013.

Le pape François saluant la foule place St Pierre, à Rome, le 18 septembre 2013. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le pape François est populaire même au-delà des milieux catholiques. En un an, ce premier pape non-européen a su dépoussiérer l'image de cette fonction.

Premier pape non-européen, le pape François a apporté un air nouveau sur l'église catholique. Ce jeudi, il fête le premier anniversaire de son élection, à la campagne hors du Vatican, loin des acclamations de la foule et des crispations que suscitent ses réformes.

En ce jour anniversaire, il a tenu à poster un message sur le réseau social Twitter, invitant ses "followers" à prier pour lui.

Priez pour moi.
— Pape François (@Pontifex_fr) 13 Mars 2014

Jorge Mario Bergoglio, 77 ans, mène une vie dépouillée dans un trois-pièces de la résidence Sainte-Marthe au Vatican. Il a renoncé à la croix en or et à la petite cape rouge de son prédécesseur. Et sa popularitée, dans les milieux catholiques et non catholiques, est inédite.

> Un pape apprécié par les médias

Plus de 12 millions de "followers" le suivent sur Twitter et il a été élu homme de l'année 2013 par le magazine américain "Time". Le pape François a aussi fait la une de magazines people branchés comme "Esquire" et "Rolling Stone".

En Italie, un hebdomadaire qui lui est consacré a vu le jour, "Mio papa" ("mon pape"), plein de photos, dans le style de Voici ou Gala.

> Une image de réformateur

La popularité du pape, et son image de progressiste, contrastent avec diverses crispations au Vatican.

Les réformes qu'il a lancées - avec les réductions de postes qu'elles impliquent - suscitent des inquiétudes. L'encouragement à des débats constructifs et ouverts sur l'accès à la communion des divorcés remariés provoque la résistance de cardinaux.

Dans les milieux progressistes et contestataires, le pape François est vu positivement, mais une déception est visible face à l'absence de réformes "progressistes" fortes.

> Le dossier éludé de la pédophilie

Les associations d'anciennes victimes de prêtres pédophiles, comme l'américaine SNAP, ont récemment regretté que François "n'ait rien fait" sur ce dossier, déplorant ce qu'elles considèrent comme un manque d'intérêt et une volonté de protéger l'institution.

Bousculant l'église mais respectant le dogme, le pape a récemment rappelé certains fondamentaux en condamnant devant des diplomates l'"horreur" de l'avortement.

Le vaticaniste du quotidien La Croix, Frédéric Mounier, auteur du livre tout juste paru "Le Printemps du Vatican", a mis en garde contre la popularité du pape dans "un marché médiatique qui peut dans un premier temps, lécher, adorer une icône médiatique, puis ensuite la lâcher, l'oublier, puis enfin la lyncher".

A. D. avec AFP