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Guerre en Ukraine: Zelensky dénonce un "risque bien réel" d'utilisation d'armes chimiques russes

Message vidéo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 20 mars 2022 à Kiev

Message vidéo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 20 mars 2022 à Kiev - Handout © 2019 AFP

Le président Volodymyr Zelensky continue de s'inquiéter d'une potentielle utilisation d'armes chimiques russes en Ukraine.

"Le risque d'une utilisation à grande échelle d'armes chimiques par la Russie sur le territoire de l'Ukraine est bien réel", a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo aux chefs d'Etat et de gouvernement du G7.

Cet avertissement intervient au lendemain d'une déclaration de son homologue américain Joe Biden qui a jugé que l'utilisation de l'arme chimique était une "menace crédible". L'Otan et des pays occidentaux ont mis en garde à plusieurs reprises la Russie contre l'utilisation d'armes chimiques en Ukraine. Ils craignent un tel scénario en raison des accusations répétées par Moscou selon lesquelles les Etats-Unis et l'Ukraine gèrent des laboratoires destinés à produire sur le sol ukrainien des armes biologiques et chimiques.

"Une fausse histoire toute prête"

Les Russes "commencent par dire qu'il y a des armes chimiques stockées par leurs opposants ou par les Américains. Et donc, quand eux-mêmes déploient des armes chimiques, comme je crains qu'ils le fassent, ils ont une sorte de 'maskirovka'" (terme russe qui désigne l'art de tromper l'ennemi, ndlr), une fausse histoire toute prête", déclarait le 10 mars le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Ces dernières années, les Occidentaux ont attribué à Moscou deux affaires d'empoisonnement à l'aide d'un agent neurotoxique, le Novitchok, visant l'opposant aujourd'hui emprisonné Alexeï Navalny (2020) et l'ancien espion russe Sergueï Skripal, au Royaume-Uni (2018).

La Russie s'est par ailleurs montrée complaisante avec le régime de Damas en niant toujours l'utilisation répétée d'armes chimiques par la Syrie contre les populations civiles.

A.A. avec AFP