Drones russes abattus en Pologne: la France appelle ses ressortissants "à la vigilance"

Un "appel à la vigilance". Le ministère des Affaires étrangères français a publié ce mercredi 10 septembre un message d'alerte, alors que plusieurs drones russes ont été abattus en Pologne. Un envoi accidentel selon Moscou, mais condamné unanimement sur la scène internationale.
Dans son "appel à la vigilance", le quai d'Orsay rappelle qu'à la suite "de la violation de l’espace aérien polonais par une dizaine de drones russes dans la nuit du 9 au 10 septembre, ce dernier a été temporairement fermé, entraînant la fermeture des aéroports et l’annulation de vols". Le ministère des Affaires étrangères réitère son appel à "suivre les recommandations des autorités locales" dans ce contexte incertain.
"Pour des raisons de sécurité nationale, le gouvernement polonais a décidé la fermeture des frontières avec la Biélorussie, y compris les points de passages ferroviaires et routiers, à compter du 11 septembre à minuit", écrit encore le ministère français, alors que des appareils russes auraient pu transiter par le pays pour frapper l'Ukraine ou la Pologne.
De son côté, le ministère bélarusse de la Défense a affirmé avoir abattu au-dessus de son territoire des drones "qui avaient perdu leur trajectoire", sans dire s'il s'agissait de drones russes ou ukrainiens.
Un "comportement dangereux" selon l'Otan
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a dénoncé "une provocation à grande échelle" de la Russie à l'encontre de la Pologne, qui a fait appel à l'Otan pour assurer sa défense.
Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a quant à lui dénoncé le "comportement dangereux" de la Russie. Que cette incursion ait été "intentionnelle ou non, elle est absolument irresponsable, dangereuse", a-t-il affirmé.
Le président Emmanuel Macron a condamné sur X une attaque "tout simplement inacceptable". "J’appelle la Russie à mettre fin à cette fuite en avant. Je réitère au peuple polonais et à son gouvernement notre pleine solidarité. Je m'entretiendrai prochainement avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte. Nous ne transigerons pas avec la sécurité des alliés", a écrit sur X le président de la République.
Varsovie a demandé l'activation de l'Article 4 du traité Atlantique afin de déclencher une concertation des membres de l'Otan face à cette agression. Selon une source au sein de la Maison Blanche citée par l'Agence France presse, Donald Trump va s'entretenir dans la journée avec le président polonais.