Un "voyou local": le président argentin Javier Milei insulte le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez

Le président argentin Javier Milei participe à la session de clôture du Forum économique de Madrid le 8 juin 2025. - AFP
Le président ultralibéral argentin Javier Milei a renouvelé ce dimanche 8 juin ses critiques à l'encontre du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, le qualifiant de "voyou" lors d'une visite à Madrid pour un forum économique.
Les deux dirigeants s'étaient affrontés l'année dernière lorsque Javier Milei avait suggéré que la femme de Pedro Sánchez était corrompue, conduisant Madrid à rappeler son ambassadeur de Buenos Aires.
Une enquête pour corruption
Le président argentin s'est exprimé ce dimanche soir lors du Forum économique de Madrid, un rassemblement libertaire. Alors que de la musique rock était diffusée et que certains participants criaient des insultes à l'encontre de Pedro Sánchez, Javier Milei a fait des gestes énergiques et s'en est pris au dirigeant espagnol.
"Si vous voulez aussi malmener le voyou local, je n'y vois pas d'inconvénient", a déclaré Milei en faisant référence à Sánchez.
Plus tard, dans un discours axé sur la défense de ses politiques économiques, Javier Milei a répondu à des membres du public criant "Nous avons besoin de vous ici": "Sachez que je serai toujours à vos côtés lorsqu'il s'agira de s'opposer aux socialistes".
Ces commentaires interviennent quelques heures après que des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Madrid lors d'une manifestation organisée par les partis d'opposition, accusant le gouvernement de Sánchez de corruption.
L'épouse de Pedro Sanchez, son frère et un ancien collaborateur de haut niveau font l'objet d'une enquête dans le cadre d'affaires de corruption distinctes. Le Premier ministre espagnol a rejeté ces enquêtes comme faisant partie d'une "campagne de diffamation" de la droite visant à faire tomber son gouvernement.
Javier Milei doit ensuite rallier Nice, en France, où son agenda annonce une rencontre avec le président français Emmanuel Macron le lundi 9.