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Crimée: l'Ukraine "ne reconnaîtra jamais l'annexion"

Des Ukrainiens à Sébastopol réagissent avec joie à l'annonce du rattachement de la Crimée à la Russie.

Des Ukrainiens à Sébastopol réagissent avec joie à l'annonce du rattachement de la Crimée à la Russie. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Vladimir Poutine a indiqué mardi que désormais, la Crimée faisait partie de la Russie. Les chefs d’État occidentaux ne mâchent pas leurs mots pour condamner cette décision.

Le jour est historique pour la Russie: à la mi-journée, le président Vladimir Poutine a signé un traité rattachant immédiatement la Crimée, péninsule ukrainienne, au pays qu'il dirige. Un accord qui fait fi des sanctions occidentales décrétées la veille contre Moscou. "L'Ukraine ne reconnaîtra jamais l'annexion de la Crimée", a répondu le président par intérim, Alexandre Tourtchinov. Une colère partagée par de nombreux chefs d'Etat occidentaux.

Ainsi, François Hollande a "condamné" mardi la signature de ce traité, soulignant que la France ne reconnaît "ni le référendum illégal au regard du droit ukrainien comme du droit international", qui s'est tenu dans "cette région d'Ukraine", ni son rattachement à la Russie. "Le prochain Conseil européen les 20 et 21 mars prochains doit fournir l'occasion d'une réponse européenne forte et coordonnée à la nouvelle étape qui vient d'être franchie", a poursuivi le chef de l'État français dans un communiqué.

>> Que changerait une Crimée russe? Décryptage de BFMTV.com

Merkel veut que le dialogue se poursuive

La chancelière allemande Angela Merkel partage cet avis, et dénonce ce traité et le référendum, qui vont "contre le droit international". "L'intégration de la Crimée dans la Fédération de Russie est, nous en sommes absolument convaincus, contre le droit international", a insisté la chancelière.

Elle a souligné que les "organisations internationales comme le Conseil de sécurité de l'ONU, l'OSCE, et le Conseil européen" partageaient ce point de vue. La chancelière a néanmoins assuré que le dialogue avec la Russie devait se poursuivre. "Parallèlement aux sanctions prises, nous allons privilégier le dialogue, nous allons privilégier la discussion", a-t-elle martelé.

Barack Obama, lui, a invité les dirigeants du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine à La Haye, aux Pays-Bas, en marge du sommet sur la sécurité nucléaire, pour débattre de la situation. "Cette réunion sera centrée sur ce qu'il se passe en Ukraine et les prochaines décisions que le G7 pourrait prendre pour soutenir le pays", a indiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.

A. G. avec AFP