Un député britannique condamné à 10 semaines de prison pour avoir frappé un homme en pleine rue

Le député travailliste suspendu Mike Amesbury au tribunal de première instance de Chester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 16 janvier 2025 - Paul ELLIS
Le député britannique Mike Amesbury a été condamné à 10 semaines de prison ce lundi 24 février par le tribunal de Chester pour avoir frappé un homme de 45 ans en octobre dernier. Il a aussi été condamné à verser une indemnité de 200 livres sterling à la victime. L'élu, qui avait plaidé coupable et avait qualifié les faits "d'extrêmement regrettables", avait été expulsé du parti travailliste en octobre lorsqu'une vidéo montrant Mike Amesbury frappant sa victime a été publiée.
Une élection partielle pourrait se tenir, car cette condamnation signifie que les électeurs de sa circonscription de Runcorn et Helsby peuvent désormais le destituer via une pétition de révocation. Pour cela, il faut qu'au moins 10% des électeurs signent le document afin que des élections partielles voient le jour.
Une condamnation "nécessaire"
Cette mesure est prévue si un député en fonction est reconnu coupable d'une peine de prison. Et ce, même si son avocat a annoncé que Mike Amesbury fera appel de la sentence.
Le parti travailliste au sein duquel il siégeait estime que "les résidents locaux méritaient mieux et nous espérons qu'ils obtiendront la représentation qu'ils méritent à l'avenir avec un nouveau député travailliste", dans des propos rapportés par la BBC.
Même son de cloche chez le parti réformateur, leur président Zia Yusuf jugeant aussi que "les habitants de Runcorn méritent bien mieux que d'attendre six semaines pour qu'une pétition de révocation soit déposée". Le magistrat Tan Ikram a qualifié cette condamnation de "nécessaire, à la fois comme sanction et comme moyen de dissuasion".
"Un comportement ivre non provoqué est trop grave pour être sanctionné par des travaux non rémunérés. Seuls des membres du public vont ont empêché d'aller plus loin", a-t-il poursuivi.
À l'époque des faits, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait qualifié de "choquante" la vidéo montrant Mike Amesbury frapper sa victime.