Syrie : Hollande envisage une intervention militaire, la Russie juge cela prématuré

François Hollande a évoqué, au lendemain des massacres de Houla, le scénario d'une intervention militaire en Syrie, sous mandat des Nations Unies. La Russie, en revanche, a jugé prématurée toute nouvelle action de l'ONU.

François Hollande a estimé ce mardi dans une interview télévisée qu'une "intervention armée n'est pas exclue" en Syrie, après le "massacre" de Houla, à condition qu'elle se fasse "après délibération du Conseil de sécurité des Nations unies".

La Russie a mis sur le compte de l'"émotion" cette déclaration du président français. " Parler d'une intervention extérieure c'est plutôt la manifestation d'émotions politiques que d'évaluations, d'une analyse ou d'une approche pondérée", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Denissov.

"La position russe n'est pas formée sous l'emprise de l'émotion, mais nos partenaires français n'ont malheureusement pas pu y échapper", a-t-il conclu.

François Hollande doit rencontrer ce vendredi son homologue russe Vladimir Poutine qui effectuera une visite en France.

1 800 personnes ont perdu la vie depuis le début de la trêve en Syrie

Les observateurs de l'ONU, déployés en Syrie, poursuivent leurs missions. Mais leur opération reste stérile. Chargés de surveiller un cessez-le-feu largement ignoré, ils constatent la présence d’armes lourdes mais ils confirment surtout que les massacres continuent.

Leur présence ne suffit pas à stopper les violences et 1 800 personnes ont perdu la vie depuis le début de la trêve.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme plus de 12 600 personnes ont péri en Syrie depuis le début de la révolte en mars 2011.

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