La Russie estime que "l'impulsion" ayant suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine s'est "largement épuisée"

Donald Trump et Vladimir Poutine se serrent la main alors qu'ils posent sur un podium sur le tarmac après leur arrivée à la base conjointe Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. - Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Un haut responsable russe a estimé ce mercredi 8 octobre que la dynamique récemment créée par la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine s'était "largement épuisée", le président américain ayant ces dernières semaines durci son discours à l'égard de Moscou.
"Malheureusement, il faut constater que l'impulsion puissante d'Anchorage (lieu de la rencontre Trump-Poutine en août, NDLR) (...) s'est largement épuisée", a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l'agence de presse RIA Novosti.
Selon lui, les "actions destructrices, en premier lieu des Européens", ont empêché les négociations d'avancer pour trouver une "entente" sur le règlement du conflit en Ukraine.
Une frustration croissante côté américain
Le président américain, Donald Trump, a tenté après son retour au pouvoir en janvier de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, notamment en recevant en grande pompe Vladimir Poutine en Alaska, le 15 août.
Mais ce rapprochement n'a pas débouché sur une avancée des négociations entre Moscou et Kiev, alors que la Russie demande notamment l'annexion de plusieurs régions ukrainiennes, ce que Kiev rejette catégoriquement.
Ces dernières semaines, Donald Trump a exprimé une frustration croissante à l'égard de Moscou, comparant la Russie à un "tigre de papier", qui paraît puissant mais ne l'est pas, et jugeant sa situation économique critique.
Dans ce contexte, des responsables américains ont envisagé récemment la vente de missiles longue portée Tomahawk aux Européens pour les livrer à l'Ukraine.
La semaine dernière, Vladimir Poutine a estimé que l'envoi à Kiev de ces armements serait "une nouvelle escalade" entre Moscou et Washington car "employer des Tomahawk est impossible sans la participation directe de militaires américains".
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a lui appelé mercredi les États-Unis à aborder cette possible option de "manière saine et responsable".