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"J'avais peur pour mon bébé": ces Ukrainiennes ont fui la guerre pour accoucher en Pologne

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Plus d'un million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine, selon l'ONU. Parmi eux, des femmes enceintes effrayées à l'idée d'accoucher dans un pays en guerre.

À l'hôpital de Hrubieszow, en Pologne, situé à seulement 6 kilomètres de la frontière ukrainienne, des dizaines de réfugiés affluent depuis le début de la guerre. Parmi eux, des malades, des blessés dans le long chemin de l'exil mais aussi des femmes enceintes, parfois prêtes à accoucher.

C'est le cas de Nadiya qui a donné naissance mercredi à un petit garçon. "Quand j'ai appris que c'était la guerre, je suis partie avec ma mère et mon frère", raconte-t-elle à BFMTV.

"Je savais que ma grossesse arrivait à son terme et qu'il était dangereux de rester à la maison."

"J'avais peur pour mon bébé"

Tetiana, elle, a encore un peu de temps devant elle avant d'accoucher. "Le 24 février, à 6h30, j'ai été réveillé par mon mari qui m'a dit que la guerre avait commencé. Je n'avais pas peur pour lui ou pour moi, j'avais peur pour mon bébé."

Face à l'afflux constant de réfugiés, la direction assure être prête à ouvrir plus de lits si nécessaire. Pour les soignants, les défis sont constants, notamment en raison de la barrière de la langue.

"Heureusement, nous sommes en zone frontalière donc on parle un peu ukrainien et eux parlent un peu polonais", explique Malgorzata Jonak-Scibor, cheffe du service pédiatrique.

Plus d'un million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine, selon l'ONU. En réunion à Bruxelles jeudi, l'UE a accepté d'activer pour la première fois la directive de 2001 sur les personnes déplacées, qui permettra aux réfugiés venant d'Ukraine de séjourner dans l'UE, d'y travailler, d'accéder aux aides sociales et au logement, au système scolaire et aux soins médicaux.

Marine Scherer, Leopold Audebert, Fanny Morel avec Cyrielle Cabot