Guerre en Ukraine: Starmer estime que Poutine devra "venir à la table" des négociations "tôt ou tard"

Le président russe Vladimir Poutine devra "venir à la table" des négociations "tôt ou tard", a déclaré ce samedi 15 mars le Premier ministre britannique Keir Starmer en ouvrant un sommet virtuel à Londres avec quelque 25 dirigeants alliés de l'Ukraine.
"Si Poutine veut vraiment la paix, c'est très simple: il doit cesser ses attaques barbares contre l'Ukraine et accepter un cessez-le-feu", a déclaré Keir Starmer, avant son échange avec une coalition de pays "volontaires" pour aider au respect d'un éventuel cessez-le-feu avec Moscou.
Le président russe "devra tôt ou tard venir à la table et s'engager dans des discussions sérieuses", a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions au cessez-le feu de 30 jours proposé par les États-Unis et accepté par Kiev.
"Préparer une paix juste et durable"
"Nous ne pouvons pas simplement attendre (...) nous devons continuer à pousser et préparer une paix qui doit être juste et durable", a ajouté Keir Starmer à l'adresse des quelque 25 participants à ce sommet virtuel, dont plusieurs pays européens, l'Ukraine, l'Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l'Australie.
Ce cessez-le-feu de 30 jours a été accepté par l'Ukraine sous la forte pression des Américains, mais la Russie a mis en avant plusieurs demandes pour une cessation des hostilités, dont la reddition de facto de l'armée ukrainienne.
"Il reste beaucoup de travail à faire, mais il y a des raisons d'afficher un optimisme prudent", avait déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio à propos de cette trêve, après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.
Réunion à venir des responsables militaires alliés de Kiev
Lors d'un point presse, donné à Londres, après le sommet virtuel, Keir Starmer a estimé que "Poutine essaye de retarder" un possible accord de paix "en disant qu'il doit examiner les choses de près".
"Le monde a besoin d'action", a plaidé le Premier ministre britannique. "C'est le moment que les armes se taisent (...) et d'accepter un cessez-le-feu".
Keir Starmer a appelé en faveur de "négociations sérieuses pour une paix durable adossée à des modalités de sécurité durable", assurant que l'idée de l'envoi d'une "coalition de volontaires" avait été évoquée.
"Nous nous sommes accordés à poursuivre les pressions sur la Russie, l'aide militaire à l'Ukraine et les restrictions sur l'économie de Russie", a-t-il assuré, sans donner de détails.
Keir Starmer a également annoncé la tenue d'une réunion de responsables militaires des pays alliés à l'Ukraine jeudi 20 mars au Royaume-Uni.