"C'était peut-être la 'main du Kremlin'?": la Russie ironise après la vidéo du couple Macron au Vietnam

Porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a réagi ce lundi 26 mai aux images tournées la veille à l'arrivée d'Emmanuel Macron au Vietnam. On y voit son épouse porter une main au visage du président de la République.

Moscou s'est saisi de la scène en jouant la carte de l'ironie. Ce lundi 26 mai, la porte-parole de la diplomatie russe a estimé que la main portée par Brigitte Macron au visage de son époux à l'arrivée du couple présidentiel au Vietnam était "peut-être la 'main du Kremlin'".

"La vidéo montrant Macron recevant un crochet du droit de sa femme à son arrivée à Hanoï a déjà fait le tour d'Internet", a ajouté Maria Zakharova dans un message diffusé sur son compte Telegram. "Ce qui est intéressant, ce n'est pas ça (ces images à Hanoï, NDLR) mais ce que va imaginer cette fois le palais de l'Elysée pour couvrir ce nouvel 'Emmanuel-gate'".

"Qu'est-ce que ce sera cette fois? La Première dame a voulu remonter le moral de son époux en lui caressant doucement la joue mais a mal calculé sa force? Elle lui a donné un mouchoir mais s'est ratée?", a-t-elle poursuivi. "Ma suggestion: c'était peut-être la main du Kremlin?"

La scène en question s'est déroulée dimanche soir, sur le tarmac de l'aéroport d'Hanoï. Alors que la porte de l'avion s'ouvrait, des images tournées par l'agence américaine Associated Press ont montré la silhouette d'Emmanuel Macron apparaissant, encore à l'intérieur de l'appareil.

On y voit ensuite le bras de Brigitte Macron porter vivement une main au visage de son époux. Semblant surpris, le chef de l'État se tourne pour saluer vers l'extérieur. Le couple présidentiel s'engage ensuite sur l'escalier et Emmanuel Macron tend son bras à sa femme. Mais elle ne le saisit pas et descend en se tenant à la main courante de la passerelle.

Emmanuel Macron dénonce des instrumentalisations

L'Élysée a d'abord démenti la véracité des images, avant qu'elles ne soient authentifiées. Interrogé lundi par les journalistes, Emmanuel Macron a fini par répondre lui-même pour justifier les images et contre-attaquer contre les "maboules" et les "fadas".

Sur la vidéo, "nous sommes en train de nous chamailler et plutôt de plaisanter avec mon épouse et je suis surpris par cela", a-t-il assuré.

Le chef de l'État a également tenté d'établir un parallèle avec d'autres images virales, et l'interprétation qui en a été faite, qui ont circulé ces dernières semaines, notamment celle dans le train pour l'Ukraine avec les dirigeants britannique et allemand.

L'Élysée avait dû démentir sur les réseaux sociaux les commentaires qui les accusaient de consommer de la drogue. Emmanuel Macron a de son côté attribué lundi ces instrumentalisations à "des réseaux qui sont assez tracés", pointant du doigt nommément "les extrêmes en France" et "les Russes".

Vincent Gautier avec AFP