Coronavirus: le témoignage d'un Français bloqué en Chine

Hugues Reynal, un Français originaire d'Albi, dans le Tarn, est parti rejoindre sa compagne en Chine pour fêter le Nouvel an chinois. Il est bloqué dans le pays depuis plusieurs jours.

Alors qu'un deuxième avion de rapatriés est parti dimanche de Chine, pour atterrir sur la base militaire d'Istres (Bouches-du-Rhône), tous les Français qui veulent quitter le pays, en raison du coronavirus, n'ont pas encore pu le faire. 

Hugues Reynal, un Français originaire d'Albi, dans le Tarn, était parti rejoindre sa compagne en Chine pour fêter le Nouvel an chinois. Il s'est alors retrouvé coincé à Gong'An, une ville placée en quarantaine le 24 janvier, sans la possibilité de rejoindre un aéroport international. 

"J'ai été enregistré sur un vol, en partance de Wuhan. Mais je devais rejoindre la ville par mes propres moyens, ce qui était impossible car il n'y avait plus aucun moyen de transport et des barrages à chaque sortie", explique-t-il sur BFMTV.

"J'ai eu des frayeurs d'être amené je ne sais où"

Le Français bloqué à Gong'An raconte également s'être inquiété car "des voitures se sont mises à patrouiller dans les rues" avec "des gens appelant les Chinois à dénoncer toute personne étant passée par Wuhan."

"J'ai eu des frayeurs d'être amené je ne sais où", raconte-t-il sur notre plateau.

Dans le Tarn, ses parents ont lancé un appel à l'aide et s'inquiètent du manque d'informations qui leur sont communiqué.

"On est quand même un peu surpris du manque de communication de l'ambassade et de la cellule de crise, qu'on contacte tous les jours et qui nous renvoie chez nous sans rien de concret. Deux avions sont partis, on ne sait pas s'il y en aura un troisième...", s'insurge Philippe Reynal, le père d'Hugues.

Le coronavirus a fait 361 morts en Chine et 17.205 contaminés, selon les derniers chiffres de la commission nationale chinoise de la santé. Un premier avion a ramené vendredi 182 Français dans les Bouches-du-Rhône, avant l'arrivée d'un deuxième avion dimanche soir avec 254 personnes à bord, dont 64 Français,

Clément Boutin