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Amérique du Nord

Une ancienne playmate veut raconter sa liaison avec Donald Trump

La playmate Karen McDougal, photographiée en 2010

La playmate Karen McDougal, photographiée en 2010 - Dimitrios Kambouris - Getty - AFP

Outre l'actrice de films X Stormy Daniels, une autre ex-maîtresse présumée de Donald Trump, ancienne playmate, a déposé une plainte contre le président américain pour demander d'invalider la clause de confidentialité qu'elle a signée pour garder le silence sur sa relation.

Après l'actrice pornographique Stormy Daniels, une autre femme veut raconter son histoire avec Donald Trump. Mardi, Karen McDougal a porté plainte contre le président américain pour demander à être libérée d'une clause de confidentialité sur sa liaison passée avec lui.

Menacée pour garder le silence

Dans une plainte déposée au tribunal de Los Angeles, les avocats de cette ancienne playmate du magazine érotique Playboy, dénoncent pressions et menaces à son encontre pour lui faire garder le silence, ainsi que des calomnies de l'équipe juridique de Trump pour la décrédibiliser.

La plainte décrit une relation "romantique de dix mois en 2006 et 2007 entre Karen McDougal et Donald Trump" et l'intervention de la société de médias American Media ("AMI"), propriétaire du tabloïd National Enquirer, pour acheter l'histoire de Karen McDougal et son silence, lorsque le magnat de l'immobilier a décidé de se lancer dans la course présidentielle de 2016. 

150.000 dollars reçus

"Karen McDougal a reçu 150.000 dollars (dont la moitié sont revenus à son avocat, qu'elle ne savait pas en collusion avec l'autre camp) et la fausse promesse d'aider à lancer sa carrière d'experte en santé et forme", poursuit le texte. Il souligne que la liaison a aujourd'hui été exposée dans la presse et que Karen McDougal reçoit de l'équipe juridique de Trump des menaces de la "ruiner financièrement" si elle parle à des journalistes.

"AMI, pendant ce temps, répand auprès de ces mêmes journalistes des informations fausses sur Karen McDougal", et "elle demande par conséquent à ce tribunal d'invalider la clause de confidentialité".

Son cas fait écho à celui de Stormy Daniels, l'actrice porno qui soutient elle aussi avoir eu une liaison secrète avec le président américain entre 2006 et 2007 et qui a porté plainte pour faire annuler un accord de confidentialité. Mardi, des résultats d'un test au détecteur de mensonges effectué par Stormy Daniels en 2011 au sujet de sa présumée liaison avec Donald Trump ont filtré dans la presse américaine. 

Une autre affaire judiciaire avance

Mais Donald Trump va devoir faire face à un autre contretemps judiciaire. Mardi également, une juge new-yorkaise a autorisé la plainte de Summer Zervos, ancienne candidate de l'émission de téléréalité de Donald Trump The Apprentice, à aller de l'avant, alors que l'avocat de Trump avait demandé en décembre l'annulation de la procédure. 

Summer Zervos, qui attaquait le président américain pour diffamation, avait affirmé en octobre 2016 que l'ancien promoteur immobilier l'avait caressée et avait tenté de l'embrasser de force en 2007.

Donald Trump avait nié les faits - comme il a nié les accusations d'autres femmes - et son équipe de campagne avait publié le témoignage d'un cousin de Summer Zervos lui reprochant de chercher à se faire de la publicité aux dépens du président. Summer Zervos avait alors assigné le président devant la Cour suprême de l'Etat de New York en janvier 2017, invoquant des "déclarations mensongères et diffamatoires".

A.S. avec AFP