"Jeter des cailloux aux filles": la pub d'un joaillier américain qui choque

Le panneau publicitaire d'une bijouterie de Caroline du Nord a suscité la controverse, certains estimant qu'il prenait à la légère les violences conjugales - Youtube
"Parfois, ce n'est pas un problème de jeter des cailloux aux filles". Le slogan publicitaire d'un joaillier américain est au cœur d'une controverse. À Asheville, en Caroline du Nord, aux États-Unis, la bijouterie Spicer Greene vient d'afficher un panneau publicitaire dont le slogan est vivement critiqué.
"Parler des femmes battues n'est jamais drôle"
De nombreux internautes, dont Chelsea Clinton - fille de l'ancien président américain - ont regretté que le sujet des violences faites aux femmes soit pris à la légère. "Parler des femmes battues n'est jamais drôle. Jamais", a tweeté la fille de l'ancienne candidate démocrate malheureuse à la Maison Blanche.
"Est-ce censé être amusant parce que vous pensez que les violences faites aux femmes sont drôles? Faites mieux. Soyez meilleurs", a regretté une internaute sur le même réseau social.
Une militante féministe a par ailleurs estimé que le panneau était "inacceptable" et devait être retiré pour plusieurs raisons, dont le fait qu'il véhicule des stéréotypes.
Après le tollé qui a embrasé les réseaux sociaux, la marque a présenté ses excuses "à ceux (qu'elle a) offensés".
"Nous ne cautionnons la violence d'aucune sorte envers qui que ce soit. Nous sommes assez humbles pour réaliser que nous avons commis une erreur (...) Nous n'avions pas l'intention de susciter la controverse et notre panneau d'affichage a envoyé un message qui n'était pas le nôtre. Nous voulions faire un jeu de mots pour encourager les gestes d'amour et le fait de s'offrir des cadeaux et nous sommes profondément attristés qu'il ait pu blesser."
Le mea culpa du bijoutier
La joaillière incriminée s'est défendue en assurant que le slogan était censé faire référence à des pratiques enfantines. "Ce n'est pas bien de jeter des cailloux aux filles, ce n'est pas bien de jeter des cailloux à qui que ce soit", s'est défendue Michelle Spicer sur CNN. "Cela m'attriste que le message ait été compris dans ce sens, car ce n'était pas du tout l'objectif."
La bijouterie a par ailleurs assuré à une chaîne de télévision locale qu'elle reverserait 10% de ses bénéfices de la semaine précédente à une association qui œuvre contre les violences domestiques.
Régulièrement, des panneaux publicitaires de ce genre suscitent la controverse aux États-Unis. Il y a quelques semaines, une pancarte avait fleuri dans le même État de Caroline du Nord: "Les vrais hommes subviennent aux besoins, les vraies femmes aiment ça", pouvait-on lire sur une autoroute.