"Zelensky voulait que ce soit public": le vice-président Vance revient sur les coulisses de l'altercation à la Maison Blanche

Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, s'est dit convaincu ce lundi 3 mars que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky finirait par accepter de discuter de la paix avec la Russie, après le fiasco de sa rencontre vendredi avec Donald Trump.
Dans un entretien à la chaîne Fox News, il a estimé que le président ukrainien avait "montré un refus clair de s'engager dans le processus de paix" souhaité par le président américain.
"Les choses ont finalement dérapé"
"Je pense que Zelensky n'y était pas encore, et je pense, franchement, qu'il n'y est toujours pas, mais je pense qu'il finira par y arriver. Il le faut", a affirmé le vice-président dans cet entretien enregistré avant l'annonce d'une pause de l'aide militaire américaine à l'Ukraine.
"Le président a fixé un objectif très clair à son administration. Il veut que les massacres cessent. Et je pense qu'il est très important que le président Zelensky et, bien sûr, le président Poutine, viennent tous deux à la table des négociations. Et c'est là que les choses ont finalement dérapé", a également expliqué J.D. Vance.
Au cours de cet entretien au média américain, le vice-président a également pointé la volonté du dirigeant ukrainien de porter la discussion en public plutôt que dans le huis-clos du Bureau ovale de la Maison Blanche.
"Le président a répondu: non, en fait, je ne veux plus avoir cela en privé. Je veux avoir cette vraie conversation en public pour que le peuple américain puisse la voir", reprend-il.
"Parler sérieusement de paix"
JD Vance avait fait monter d'un coup le ton pendant l'incroyable rencontre du président républicain et du président ukrainien dans le Bureau ovale vendredi, reprochant à Volodymyr Zelensky de "manquer de respect" et le sommant de "dire merci" aux Etats-Unis.
Interrogé pour savoir si la porte de la Maison Blanche restait ouverte, il a répondu: "Le président Trump a dit clairement et constamment que la porte était ouverte tant que Zelensky est prêt à parler sérieusement de paix."
Mais "on ne peut pas venir dans le Bureau ovale ou ailleurs et refuser de discuter ne serait-ce que des détails d'un accord de paix", a-t-il déclaré, en rappelant que Russes et Ukrainiens devront faire des concessions.
"Lorsque cette attitude changera, comme l'a dit le président Trump, lorsqu'ils seront prêts à parler de paix, je pense que le président Trump sera la première personne à décrocher le téléphone", a-t-il dit.
Le vice-président américain s'en est encore pris aux Européens les appelant à être "réalistes", plaidant le fait que "cette guerre ne peut pas durer indéfiniment."
"Il n'y a pas assez de vies ukrainiennes, il n’y a pas assez d’argent américain et il n’y a pas assez de munitions pour financer cette affaire indéfiniment. La seule voie réaliste pour parvenir à un règlement de cette affaire est celle du président Trump", conclut-il.