"Restez au Mexique": Donald Trump va décréter un état d'"urgence nationale" à la frontière des États-Unis

Le nouveau président des États-Unis a annoncé ce lundi "qu'un état d'urgence national" sera déclaré au niveau de la frontière avec le Mexique.

Donald Trump va décréter une urgence nationale à la frontière avec le Mexique et utiliser l'armée américaine pour en assurer la surveillance, a annoncé le nouveau dirigeant américain lors de son investiture ce lundi 20 janvier.

"Aujourd'hui, je vais signer plusieurs décrets historiques. Pour commencer, je vais déclarer un état d'urgence national au niveau de notre frontière sud", a annoncé Donald Trump depuis le Capitole, à Washington D. C.

"Nous allons les renvoyer vers leur pays"

"Je vais envoyer des soldats vers la frontière sud pour repousser cette horrible invasion de notre pays", a-t-il poursuivi, évoquant une "révolution du bon sens."

"Toutes les entrées irrégulières seront interrompues, nous allons lancer le processus pour déporter des millions et des millions de criminels. Nous allons les renvoyer vers leur pays. Nous relancerons la politique du 'Restez au Mexique'", a déclaré Donald Trump, peu de temps après avoir prêté serment.

Caroline Loyer : Trump/immigration, le Mexique en alerte - 20/01

3:09

Un peu plus tôt dans la journée, une source gouvernementale a indiqué à l'AFP que l'urgence nationale "permet de déployer les forces armées." Selon lui, les militaires auront pour priorité "la souveraineté, l'intégrité territoriale et la sécurité des États-Unis en repoussant les formes d'invasion, y compris les migrations massives illégales".

Donald Trump, qui avait fait campagne en 2016 en promettant de construire un mur le long de la frontière mexicaine, a martelé tout au long de la campagne présidentielle une rhétorique violente envers les migrants, les accusant d'empoisonner "le sang" américain, et a promis de mettre fin à ce qu'il qualifie d'"invasion".

En 2023, 2,5 millions de personnes ont été arrêtées en franchissant la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Matthieu Heyman avec AFP