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Pour son dernier déplacement officiel, Biden est attendu à Charleston, lieu d'une tuerie raciste

Le président américain Joe Biden dans le bureau ovale de la Maison Blanche ce 10 janvier 2025.

Le président américain Joe Biden dans le bureau ovale de la Maison Blanche ce 10 janvier 2025. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

Le 46e président américain "poursuit sa relation de longue date avec la Caroline du Sud", État du sud-est qui fut décisif en 2020 dans sa course aux primaires démocrates pour la Maison Blanche.

Un adieu symbolique. À la veille de quitter la Maison Blanche, le président Joe Biden est attendu dimanche 19 janvier dans la cité historique de Charleston en Caroline du Sud, marquée par l'esclavage et par une tuerie raciste en 2015 contre des paroissiens noirs, dont l'auteur est condamné à mort.

Le dirigeant démocrate, fervent catholique, doit se rendre à l'église protestante Royal Missionary Baptist Church pour assister à un service religieux et parler de "la poursuite du combat pour faire du rêve de (Martin Luther) King Jr. une réalité", a annoncé un haut responsable de la présidence.

La "journée de Martin Luther King Jr." ("MLK Day"), jour férié aux États-Unis, tombe cette année lundi, jour de l'investiture du républicain Donald Trump.

Présent en 2015 après la tuerie

Pour son tout dernier déplacement officiel, le 46e président américain "poursuivra sa relation de longue date avec la Caroline du Sud", État du sud-est qui fut décisif en 2020 dans sa course aux primaires démocrates pour la Maison Blanche.

Le responsable de la présidence avait annoncé plus tôt que Joe Biden irait dans une autre église méthodiste protestante de Charleston: Emanuel African Methodist Episcopal Church.

Il était dans cette église en janvier dernier pour dire qu'il n'aurait jamais été élu en 2020 sans "la communauté noire de Caroline du Sud".

Il y avait été aussi en 2015, alors vice-président de Barack Obama, pour une cérémonie funéraire après une tuerie raciste.

Condamnation à mort

Convaincu d'une suprématie des blancs sur les autres races qu'il considérait inférieures, un Américain de 21 ans à l'époque, Dylann Roof, avait ouvert le feu le 17 juin 2015 à 77 reprises dans cette église, criblant de balles neuf fidèles noirs qui venaient de l'accueillir à bras ouverts pour une séance d'étude de la Bible.

Cela avait d'autant plus choqué aux États-Unis et en Europe que la paroisse est un lieu symbole de la lutte contre l'esclavage, rassemblant la plus ancienne communauté noire de Charleston, depuis l'époque des plantations.

Dylann Roof a été condamné à mort début 2017, ce qu'a confirmé une cour d'appel fédérale en août 2021, au début de la présidence Biden.

Aujourd'hui âgé de 30 ans, il ne risquait pas, jusqu'à présent, d'être exécuté puisque l'administration Biden a imposé en 2021 un moratoire sur les exécutions à l'échelon fédéral.

Juste avant Noël, Joe Biden a commué la peine capitale de 37 condamnés par la justice fédérale, mais a maintenu celles prononcées contre Dylann Roof et Djokhar Tsarnaev, poseur de bombes de l'attentat contre le marathon de Boston le 15 avril 2013.

Donald Trump a prévenu de surcroît qu'il ordonnerait à son administration de chercher à faire condamner à la peine de mort davantage d'accusés.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV